Nicolas Baverez : «La France et l’Europe, un mariage de raison»


La construction européenne est le seul facteur de continuité de la politique étrangère française depuis la IVe République. Le général de Gaulle a accéléré le marché commun et acté la réconciliation avec l’Allemagne. Georges Pompidou lança le premier élargissement marqué par l’adhésion du Royaume-Uni. Valéry Giscard d’Estaing créa l’écu et le serpent monétaire avec Helmut Schmidt. François Mitterrand présida à l’Acte unique puis à la création de l’euro. Jacques Chirac conclut le très controversé traité de Nice. Nicolas Sarkozy pilota la gestion de la crise de l’euro avec Angela Merkel. Après la vaine tentative de François Hollande de renégocier le pacte de stabilité, Emmanuel Macron plaida pour la refondation de l’Union, qui a pris corps avec le plan de relance.

Cette permanence de l’axe européen est allée de pair avec une réserve croissante, dont le symbole reste le rejet du projet de Constitution par le référendum de 2005. L’engagement européen était une passion française ; il est devenu une affaire d’intérêts.

À l’instar du reste de l’Union, l’hostilité à l’intégration européenne est devenue en France l’un des chevaux de bataille des populismes de droite et de gauche. Mais, comme en Grèce, en Espagne et en Italie, les électeurs se sont jusqu’à présent prononcés contre une sortie de l’Union et/ou de l’euro.

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