Nicolas Baverez : Rappel à la loi à l'attention des magistrats


Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a provoqué l'ire des magistrats en annonçant l'ouverture d'une enquête administrative visant trois membres du parquet national financier qui auraient écouté pendant plusieurs années des dizaines d'avocats et de journalistes, puis en annonçant la nomination de Nathalie Roret, vice-bâtonnière de Paris, à la tête de l'École nationale de la magistrature. Cette bronca s'inscrit dans le droit fil de la déclaration de l'Union syndicale des magistrats (USM), qui avait qualifié sa nomination de « déclaration de guerre à la magistrature ».

L'excès de ces réactions illustre le corporatisme de magistrats qui se sont installés en dehors de l'État et de la société et se prétendent au-dessus des lois, comme l'avait déjà montré le scandale du « mur des cons ». Avec pour symbole le nouveau palais de justice de Paris, qui est en réalité le palais des juges, conçu par et pour les magistrats, retranchés dans les deux cubes supérieurs, afin de se protéger des justiciables et des avocats. Faut-il rappeler que la nomination des ministres, chefs de leur administration, relève de la compétence du président de la République et du chef du gouvernement et non des agents de l'État ? Comment justifier le discours d'anathème et de violence de magistrats qui sont censés être les premiers garants de la paix civile ? Comment accepter l'installation d'une culture du mépris des citoyens et du droit de la part de ceux qui doivent être les premiers garants des libertés ?

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