Philippe Bilger : C'était pourtant bien, "séparatisme" !
C'est dommage.
On a bien compris que le concept de laïcité, dans beaucoup de propos et de discours, n'a pour seule utilité que s'épargner le courage de viser l'unique dévoiement religieux avec sa traduction terroriste qui est un problème.
Et non pas le christianisme et le judaïsme qui représentent plutôt des cibles pour les humoristes médiocres et les malfaisants au quotidien.
Pourtant le président de la République, avec une courte précaution de langage sur le sempiternel "pas d'amalgame" et une démagogique concession à l'excuse colonialiste et à la langue arabe, avait enfin nommé l'ennemi, ce qui, dans un entretien donné au JDD, avait conduit l'excellent ministre de l'Intérieur à déclarer que "l'islamisme radical est évidemment la menace principale".