Sophie Coignard : Macron et le(s) séparatisme(s), un pas en avant, deux pas en arrière
Il est un autre « glissement sémantique » qu'Emmanuel Macron n'a pas mentionné, mais qu'il a effectué à cette occasion : le passage du pluriel au singulier. Jusqu'alors, il évoquait les séparatismes, sans que leur énumération vienne spontanément à l'esprit. Le suprémacisme blanc ou les dérives sectaires, avait hasardé Marlène Schiappa… Le chef de l'État, lui, n'a pas eu ces embarras langagiers lorsqu'il s'est exprimé aux Mureaux : « Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste, a-t-il déclaré. C'est un projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République. »