Arnaud Benedetti : Reconfinement, ces pulsions mauvaises qui paraissent plus guider le gouvernement que la rationalité sanitaire


Atlantico.fr : Le confinement décrété à partir de vendredi est-il un aveu d’impuissance à juguler la situation ? Est-ce une réaction raisonnée ou bien dictée par la précipitation ?

Arnaud Benedetti :
C’est tout d’abord la même matrice que celle qui a conduit au confinement en mars dernier : la crainte de voir le système hospitalier débordé par les patients contaminés. Cela traduit donc l’échec du politique dont la mission est de prévoir et de protéger et qui lorsqu’il faillit se décharge sur l’administratif pour gérer la situation. C’est ce à quoi nous assistons : un contrôle tatillon, à bien des égards attentatoire à des libertés fondamentales, qui traduit la défaillance des politiques publiques. Faute d’avoir réussi à anticiper et à organiser la réponse de l’Etat, on gouverne les conduites, on médicalise l’action politique, on éteint la vie sociale et économique. Force est de constater que ce dispositif de contrôle socio-politique est sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Qu’un problème d’ordre sanitaire en soit à l’origine devrait nous interroger. Il ne s’agit pas d’une menace physique extérieure et intérieure qui génère de facto cet "état d’exception", ce sont sur le fond aussi des choix politiques internes à la machine de l’Etat. Le politique qui défaille, c’est l’administratif qui gère. Et il gère avec les instruments qu’il a en sa possession... La suspension de la vie sociale devrait peut-être considérée comme un trouble à l’ordre public par celui là-même censé en assurer la tenue. Dans tous les cas il s’agit d’une rupture du pacte de confiance entre la société et l’Etat dont la mission dans une démocratie libérale est de garantir le fonctionnement régulier de la cité.

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