Jacques de Guillebon : il ne s'agit pas de "séparatisme" mais de conquête.
Oui, mais ce n’en est pas le premier et malheureusement pas le dernier ; simplement une étape. Et il ne s’agit pas de la première signature obsessionnelle de l’égorgement : il y a eu le chef d’entreprise Hervé Cornara en 2015, le père Hamel en 2016, l’étudiante Mauranne Harel et sa cousine Laura en 2017, et le gendarme Arnaud Beltrame en 2018. Mais cette exécution a un retentissement particulier pour deux raisons.
D’abord, parce qu’elle réveille tragiquement une mauvaise conscience enseignante : Samuel Paty faisait partie de ces exceptions qui s’obstinaient dans un milieu qui avait largement abdiqué, pour des motifs différents. Soit par peur, laquelle est tout à fait compréhensible, vu la lâcheté institutionnelle de l’administration scolaire, soit par inculture croissante, soit par complicité islamo-gauchiste (il suffit de voir la logorrhée repentante et immigrationniste que distillent les manuels scolaires, rédigés par des enseignants). La très réelle émotion enseignante est un refoulé de cette soumission scolaire, voulue ou subie, de la base au sommet. N’oublions pas que François Fillon, qui joue aujourd’hui les matamores, était le ministre de l’Éducation qui a étouffé le rapport Obin sur les atteintes à la laïcité qu’avait commandé son prédécesseur, Luc Ferry. Aujourd’hui, 40 % des enseignants reconnaissent s’autocensurer et les statistiques officielles d!« atteintes à la laïcité » sont les plus faibles dans les quartiers islamisés parce qu’elles n’y sont même plus signalées…