Marc Fontecave : «Le catastrophisme en écologie conduit à l’affaiblissement des volontés»


Alors que la transition écologique est plus que jamais au cœur du débat, les pouvoirs publics ont été attaqués en justice pour inaction climatique. La question de l’engagement de la France dans cette transition mérite d’être posée scientifiquement.
La lutte contre le réchauffement climatique doit être envisagée autrement que comme cette brusque révolution que certains appellent de leurs vœux, tant elle s’appuie sur le temps long de la science. Contre les collapsologues et la désinformation catastrophiste, Marc Fontecave n’esquive pas la polémique et nous démontre, preuves à l’appui, qu’elle est bel et bien lancée : sa présentation exhaustive de l’état de nos connaissances dans tous les domaines de la transition énergétique, pilier de la transition écologique, fait apparaître que le « monde d’après » est en germe dans les innovations du « monde d’avant » et que
l’effondrement est tout sauf inéluctable.
Source d’un optimisme raisonné, ce livre nous offre la possibilité d’imaginer une planète enfin respectée par des sociétés humaines durablement organisées.


«Le catastrophisme en écologie conduit à l’affaiblissement des volontés»

ENTRETIEN - Le chimiste et professeur au Collège de France* critique, dans un ouvrage, les solutions simplistes prises dans l’urgence pour enrayer la crise climatique en France.

LE FIGARO. - Vous exprimez dans votre livre un mouvement d’humeur contre l’idéologie catastrophiste qui imprègne l’écologie contemporaine. En quoi est-elle novice?

Marc FONTECAVE. - La posture catastrophiste a trois inconvénients majeurs. D’abord, elle sous-entend que la partie est d’ores et déjà perdue. Non seulement il n’y a plus rien à attendre des initiatives prises par les chercheurs et les ingénieurs, les entrepreneurs, les politiques, mais il faudrait même s’en méfier. Il n’y a plus qu’à attendre la fin. Le second inconvénient est dans le sentiment d’urgence extrême qui en découle et qui conduit à ne pas prendre le temps d’analyser rigoureusement les contraintes économiques, sociales, scientifiques et techniques, qui ralentissent les transitions nécessaires, et à se lancer, à corps perdu, comme le font les écologistes en particulier en France, dans la mise en place de fausses solutions, dispendieuses et inefficaces, sous le seul prétexte qu’elles seraient immédiatement déployables, alors que par ailleurs elles ne le sont pas. Enfin, l’unique perspective qui nous est proposée, c’est la décroissance. Au fond, on disparaîtra soit à cause de la croissance, soit à cause de la décroissance. On le voit bien, ces théories ne conduisent à rien, si ce n’est à l’affaiblissement des volontés.

Le pessimisme n’est-il pas justifié au regard des conséquences très graves du réchauffement climatique?

La planète va rester chaude pendant longtemps car le CO2 accumulé dans l’atmosphère est stable. De quelle manière sauter comme un cabri, comme disait le général de Gaulle, en criant «catastrophe! catastrophe!» pourrait-il contribuer à changer cet état de fait?

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police