Olivier Babeau: «Éclipse de la liberté»


Notre liberté a toujours fait des envieux. Innombrables sont ceux qui s’offrent pour la guider, lui fixer des bornes, en dicter l’usage. Elle semblerait presque, à les entendre, une chose trop importante pour être laissée entre nos propres mains. Il faudrait qu’un clergé y préside, qu’un bureau la dissèque, qu’une noria affairée de fonctionnaires y tisse sa toile d’interdits. L’épidémie actuelle a fourni à toutes ces bonnes âmes un prétexte inespéré: depuis le mois de mars, on a pu sans peine nous imposer un chapelet de contraintes à faire pâlir d’envie n’importe quel régime autoritaire.

Après la libération du mois de mai, la deuxième vague leur donne une vigueur nouvelle. La machinerie bureaucratique tourne à plein régime, produisant attestations, règles, communiqués lénifiants répétés à l’envi sur toutes les ondes, dispositifs sophistiqués de surveillance et de punition. Pour justifier son existence (et éviter de montrer combien son action, dans bien des cas, n’est «pas essentielle»), l’administration doit sans cesse donner des preuves concrètes d’action: quoi de mieux que de se rappeler à nous par la force des interdits qu’elle édicte?

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