Sophie Coignard : Commerces « non essentiels », le syndrome du bureaucrate


Il y a quelques années, un rapport parlementaire avait souligné l'absurdité de notre réglementation fiscale par un exemple édifiant : un sandwich, selon le lieu et les circonstances dans lesquels il était consommé, pouvait être assujetti à quatre taux de TVA différents. La casuistique dans laquelle s'est enfermé le gouvernement à propos de la fermeture des « petits commerces » montre que, même en temps de crise aiguë, la passion de la norme, de l'interdiction et de la réglementation a de beaux jours devant elle.

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Depuis l'annonce des modalités retenues pour ce nouveau confinement, jeudi dernier, les ajustements apportés ressemblent à un jeu perdant-perdant pour l'activité, et tout cela au nom d'une autre passion française, celle de l'égalité. Puisque les librairies doivent rester fermées, on décide d'interdire la vente de livres dans les grandes surfaces autorisées, elles, à ouvrir leurs portes au nom de la « première nécessité ». Ce premier mouvement réglementaire réducteur, destiné à ne pas favoriser les secondes au détriment des premières, en a entraîné d'autres, comme c'était prévisible. Dimanche, pour prévenir une jacquerie des petits commerçants, Jean Castex a annoncé que les enseignes autorisées à recevoir des clients ne pourraient plus leur vendre, à dater d'aujourd'hui, de produits « non essentiels ». Mais, comme le décret tardait à venir lundi soir, pour énumérer les rayons désormais inaccessibles, le Premier ministre a annoncé une « tolérance » jusqu'à demain mercredi.

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