Général de Villiers : « Il faut être absorbeur d’inquiétude et diffuseur de confiance »
20% des Français seraient prêts à voter à la présidentielle pour le général Pierre de Villiers selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles mesurant le « potentiel électoral » de l’ancien chef d’état-major publié le 20 novembre. Une proportion éloquente à dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle. Actuellement en pleine promotion de son troisième livre en trois ans, L’équilibre est un courage, l’ancien chef d’état-major des armées possède cette capacité à rassembler. Une capacité qu’il tire probablement de sa longue expérience militaire, des convictions qu’il défend et des vertus qu’il prône. Le courage par exemple. Celui qui permet de se tenir droit dans sa vie mais aussi de développer une vision pour une équipe, une entreprise, un pays. « Le courage est une qualité essentielle pour un dirigeant », assure-t-il à Aleteia. « Celui de décider, de trancher, de dire la vérité, à soi-même, à ses chefs et à ses équipes ».
Aleteia : « Halte au feu ». C’est par ces mots, un ordre bien connu des militaires, que vous débutez votre nouvel ouvrage. En quoi s’applique-t-il à la France ?
Général Pierre de Villiers : « Halte au feu » dans l’armée est un commandement sacré qui requiert l’obéissance individuelle immédiate, car un événement, une situation collective l’exige. Il est donné lorsque, par exemple, il y a un risque de tirs fratricides en opération entre deux unités alliées. La manœuvre globale peut aussi devoir être urgemment modifiée, parce qu’elle ne produit pas l’effet escompté ou tout simplement parce que l’échelon supérieur le commande. Quand on entend ce commandement, tout s’arrête. La situation change et les dispositions ad hoc sont prises. Une nouvelle phase s’en suivra forcément et la patience du soldat fera le reste. Le silence revient instantanément et ne subsistent que l’odeur de la poudre et les fumées. C’est un commandement d’urgence qui nécessite une exécution immédiate. Je pense que c’est le moment de dire « Halte au feu » aux Françaises et aux Français. Il y a urgence à se réconcilier, à se mettre autour de la table, voir ce qui nous réunit, ce qu’est la France, pourquoi vit-on ensemble dans ce beau pays. Il n’y a pas une minute à perdre pour entreprendre cette démarche ! Et il faut la faire dans la vérité. Quand on dit « Halte au feu » la poudre s’arrête, c’est le silence. Ensuite le chef réfléchit, prépare et ordonne. Nous devons aujourd’hui trouver cet ordre, cette direction, cette vision avec en son cœur cette phrase, que je trouve essentielle et qui devrait peut-être être écrite en lettres d’or dans nos écoles de formation : « La vraie richesse est chez les autres ».
Général Pierre de Villiers : « Halte au feu » dans l’armée est un commandement sacré qui requiert l’obéissance individuelle immédiate, car un événement, une situation collective l’exige. Il est donné lorsque, par exemple, il y a un risque de tirs fratricides en opération entre deux unités alliées. La manœuvre globale peut aussi devoir être urgemment modifiée, parce qu’elle ne produit pas l’effet escompté ou tout simplement parce que l’échelon supérieur le commande. Quand on entend ce commandement, tout s’arrête. La situation change et les dispositions ad hoc sont prises. Une nouvelle phase s’en suivra forcément et la patience du soldat fera le reste. Le silence revient instantanément et ne subsistent que l’odeur de la poudre et les fumées. C’est un commandement d’urgence qui nécessite une exécution immédiate. Je pense que c’est le moment de dire « Halte au feu » aux Françaises et aux Français. Il y a urgence à se réconcilier, à se mettre autour de la table, voir ce qui nous réunit, ce qu’est la France, pourquoi vit-on ensemble dans ce beau pays. Il n’y a pas une minute à perdre pour entreprendre cette démarche ! Et il faut la faire dans la vérité. Quand on dit « Halte au feu » la poudre s’arrête, c’est le silence. Ensuite le chef réfléchit, prépare et ordonne. Nous devons aujourd’hui trouver cet ordre, cette direction, cette vision avec en son cœur cette phrase, que je trouve essentielle et qui devrait peut-être être écrite en lettres d’or dans nos écoles de formation : « La vraie richesse est chez les autres ».