Jean-Loup Bonnamy : «Le paradoxe de la France est d’être à la fois trop libérale et trop étatiste»


Le livre-événement de Charles Prats sur la fraude sociale, Cartel des fraudes, à la fois passionnant et terrifiant, relance l’éternel débat sur le modèle social français. Mais on ne comprendra rien à notre État-Providence actuel, si on ignore qu’il est en fait composé de deux strates tout à fait distinctes.

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Le premier étage a été construit entre 1936 et 1973 et a pour pierre angulaire le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) de 1944. Gaullistes, démocrates-chrétiens et communistes se mirent alors d’accord pour édifier une Sécurité sociale qui protégerait l’individu des principaux risques sociaux (chômage, maladie et accidents, vieillesse…).

Certes, c’était un système généreux et - à l’exception des pays nordiques - unique au monde. Mais il n’avait rien d’excessif. Il encourageait le travail et correspondait à un modèle économique où le capitalisme, planifié et fortement industrialisé, générait le plein-emploi. La protection sociale était liée au travail. Dans cette vision, le chômage de masse, loin d’être pérenne, était une anomalie provisoire. Provoqué par une éventuelle crise exogène, il devait être effacé par la reprise économique, pendant que les amortisseurs sociaux en absorbaient le choc.

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