Jean-Marc Sylvestre : la dette française, 2700 milliards à la fin 2020. Mais qui va payer, quand et comment ?


Les chiffres de la dette française ont de quoi affoler les esprits les plus sophistiqués : à fin 2020, la dette française (l’accumulation de tous les déficits, c’est à dire le stock de tout ce que l’Etat français, les collectivités publiques, les organismes sociaux ont emprunté et de ce qui lui reste à rembourser) va dépasser les 2.700 milliards d’euros soit 120% du PIB.

Ces chiffres sont colossaux et correspondent à toutes les mesures prises par le président et gouvernement pour calmer les esprits sidérés par l’arrivée imprévue du Covid en février et surtout pour éviter l’effondrement du système. Les revenus salariés ont été en grande partie protégés par le chômage partiel et la grande majorité des entreprises ont pu rester en équilibre grâce aux Prêts garantis par l’Etat ( les PGE ). Ajoutons à cela les moratoires au niveau du paiement des charges sociales et des impôts, des aides en trésorerie, des indemnités compensatoires à défaut de chiffre d’affaires, des crédit d’impôts pour compenser les loyers impayés...

Le gouvernement (comme beaucoup d’autres en Europe) a fait le maximum pour garder un système de production en état de marche. Le but étant de protéger les actifs de production et permettre, le moment venu, de repartir.

Revers de la médaille : ce « quoi qu’il en coûte » a été financé par des emprunts. Tout le monde s’est mis à emprunter : le Trésor, les collectivités, la Sncf, la caisse d’assurance maladie, les caisses de retraite.

La dette française avait déjà fortement augmenté au premier trimestre 2020, elle a donc explosé au deuxième trimestre, atteignant un nouveau sommet historique de 2.638,3 milliards d'euros : 114,1% du PIB français, soit 12,7 points de plus qu'au premier trimestre 2020. A la fin de cette année, il faudra ajouter le prix des digues construites pour assumer la deuxième vague et le cout du deuxième confinement. Sans parler de la préparation du premier trimestre de l’année 2021 et du renforcement du plan de relance prévu pour le 1er janvier.

Depuis mars, les aides Covid avaient déjà coûté 470 milliards d’euros, le renforcement des mesures de soutien en novembre ont nécessité un déblocage supplémentaire de 20 milliards d’euros. Le plan de soutien pour 2021 nécessitera une rallonge située dans une fourchette de 10 à 50 milliards supplémentaires.

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