Jean-Philippe Delsol : L’écologie entre les mains d’un apprenti sorcier



Il est vite apparu que ces propositions étaient démesurées, inacceptables en l’état par ceux qui travaillent, qui investissent… : les agriculteurs, les transporteurs, les industriels, les propriétaires… Ces nouveaux « conventionnels » voulaient la décroissance qui appauvrirait d’abord les pauvres, le contrôle de tous nos comportements en prélude à une nouvelle tyrannie… M. Macron a reculé et annonce maintenant un référendum pour contourner ses contradictions. En réalité sa proposition est encore plus dangereuse que les 146 propositions qu’il veut désormais pondérer. C’est une fuite en avant. Il a mis le feu à la forêt et allume maintenant des contrefeux qui risquent de détruire tout le pays.

Il veut demander aux Français d’insérer l’alinéa suivant à l’article premier de notre Constitution : « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique. » Pourtant, la Charte de l’environnement introduite dans la Constitution par la Loi constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 offre déjà une protection plus qu’importante de l’environnement au travers de ses dix articles ci-après :

Article 1er. Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.

Article 3. Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

Article 4. Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi.

Article 5. Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Article 6. Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

Article 7. Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.

Article 8. L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

Article 9. La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement.

Article 10. La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France.

Cette Charte permet déjà d’agir autant que possible en faveur de l’environnement. Mais M. Macron voudrait aller jusqu’à garantir la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique. Cette garantie est aventureuse parce qu’elle permettrait à des fanatiques, comme on en connaît beaucoup en matière écologique, d’exiger toujours plus, arbitrairement et d’un point de vue purement idéologique, à la façon des enragés de 1793. Car tout est biodiversité et environnement. Pour les écologistes « enragés », la République n’en fera jamais assez, il faudra toujours plus de mesures pour lutter contre un réchauffement réel à ce jour mais dont on ne connaît encore complètement et avec certitude ni toutes les causes, ni tout le process qui a beaucoup varié dans l’histoire du monde, ni toute l’efficacité des moyens mis en œuvre à son encontre. Le principe de précaution désormais constitutionnel (article 5 ci-dessus) exige précisément d’être précautionneux. Il faut l’être aussi bien pour réagir aux risques possibles d’un réchauffement susceptible de remettre en cause la vie humaine que pour éviter que les mesures prises pour y remédier nuisent excessivement au monde dans lequel nous vivons de manière globalement satisfaisante. Il ne faudrait pas tuer la vie d’aujourd’hui pour nous permettre de vivre peut-être demain et sans doute misérablement.
En outre cette proposition est inquiétante parce qu’elle relève d’une pensée constructiviste qui laisse accroire que l’homme peut régler le climat comme il l’entend. Cette présomption sème les pavés des totalitarismes que nous annonçaient George Orwell dans 1984 et Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. Si l’une des chambres du Parlement s’y oppose, le référendum n’aura pas lieu. Espérons donc que l’une des deux assemblées parlementaires au moins sache refuser de sacrifier à cette parodie de démocratie que le Président met probablement en scène dans un but purement électoral, risquant ainsi l’avenir de la France pour de petits intérêts qu’il ne réussira peut-être même pas à préserver.

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