Mathieu Bock-Côté: «Chesterton et le banquet des déconfinés»


Depuis quelques années, G. K. Chesterton (1874-1936) a retrouvé une place honorable dans la vie éditoriale française. Longtemps, Philippe Maxence fut bien seul à garder sa mémoire, avec intelligence et piété. Alain Finkielkraut lui avait aussi accordé une très belle place dans L’Ingratitude, dès 1999, en mettant ses lecteurs sur sa piste. Chesterton savait révéler l’absurdité des temps modernes, avec des formules qui frappent l’esprit et font s’esclaffer. Au terme d’une année marquée par l’hystérie covidienne et le sectarisme «woke», il n’est pas insensé de se tourner vers lui, pour faire une pause des fous.

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Au cœur de la philosophie chestertonnienne, qu’on trouve le mieux exprimée dans Hérétiques et Orthodoxie, se trouve une confiance inébranlable en l’homme ordinaire. «Par inclination, écrivait-il, je suis plus tenté d’accorder foi à la masse des travailleurs qu’à cette classe fermée de littérateurs ennuyeux à laquelle j’appartiens.» Mais l’homme ordinaire ne se contente pas d’une existence morne, prosaïque. «La matière du pragmatisme est le besoin de l’homme ; et l’un de ces premiers besoins humains est d’être quelque chose de plus que pragmatique.» Il aime les contes de fées, et veut y croire, et sait au fond de lui-même que l’existence est une aventure poétique. Si Aristote plaçait l’étonnement à l’origine de la philosophie, Chesterton y loge quant à lui l’émerveillement, ce qui n’est pas tout à fait la même chose, mais ce quin’est pas pour autant faux.

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