Mathieu Bock-Côté : « L'accouplement du multiculturalisme canadien et du racialisme américaine est morbide »


Des figures médiatiques, des étudiants, ainsi que des professeurs croient qu’il est possible d’enseigner l’histoire d’un mot sans avoir à le prononcer, pour éviter de heurter certaines sensibilités. En ces circonstances, il devient impossible d’instruire. Comment envisagez-vous cette dérive?

Ce qui se passe à l’Université d’Ottawa est ubuesque. La simple prononciation par le professeur Verushka Lieutenant-Duval du mot « nègre » a entraîné sa suspension à la suite d’une cabale sur les réseaux sociaux. On l’a accusée d’avoir commis un acte raciste dans l’université, sauf qu’elle ne l’avait pas prononcé pour blesser qui que ce soit. Au contraire. Elle voulait plutôt évoquer de quelle manière la communauté noire avait cherché à se le réapproprier. Mais le simple fait de le prononcer, même dans un contexte académique, est désormais assimilé à un discours haineux. Je souligne que Justin Trudeau s’est aligné sur la position de l’Université qui a assimilé le simple usage de ce terme à un geste raciste. Cette querelle n’est pas nouvelle, cela dit. À l’Université Concordia, à Montréal, un professeur a subi un sort semblable pour avoir mentionné dans son cours le livre Nègres blancs d’Amérique de Pierre Vallières, une œuvre majeure de l’histoire de la littérature québécoise. De même, sur CBC, une animatrice a perdu son émission pour avoir prononcé le titre de ce livre. Autrement dit, au Canada, en 2020, on peut être suspendu ou congédié pour avoir prononcé le titre d’un livre.

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