Nicolas Baverez : 2021, entre la peur et l'espoir
L'épidémie a souligné l'immense fragilité des États, des sociétés et du système international. À l'exception d'une poignée de pays, les gouvernements n'ont pas réussi à maîtriser la propagation de la maladie, provoquant une profonde crise de défiance envers les dirigeants. Surpris et dépassés, ils ont été contraints de recourir à des mesures de confinement qui ont provoqué une récession inédite. Les séquelles seront durables, qu'il s'agisse de la dégradation de la santé physique et mentale des individus, du basculement dans la pauvreté de pans entiers de la population, de l'explosion des inégalités, de la déscolarisation de dizaines de millions d'enfants, du surendettement des États – 137 % du PIB pour les pays développés – ou du recul de la liberté.