«“La Lenteur” de Kundera et l’incroyable retard de la vaccination en France» par Mathieu Lainé


En 2021, le parti pris de cette chronique ne compte pas varier: nous continuerons à lire pour Le Figaro l’actualité à l’aune des grands livres de la littérature. En 2020, le compagnonnage des héros et des pensées de Giono, Joyce, Camus, Ovide ou Roth nous a permis de gagner en recul et en clairvoyance tout en nous nourrissant, en ces temps si pénibles, de la beauté de leurs mots.

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Avec l’échec cinglant du démarrage de la campagne de vaccination, un titre s’est naturellement imposé: La Lenteur, de Milan Kundera. Ce livre, le premier écrit directement dans notre langue, mi-roman, mi-essai dans ce style reconnaissable entre mille de notre contemporain tchèque naturalisé français, porte en réalité une réflexion sur le «plaisir de la lenteur» sans pour autant s’opposer à la technique. Mais au gré des récits enchâssés, trouvant leur unité de lieu dans un château offrant à nos esprits l’occasion d’une digression vers Kafka, certaines réflexions de l’auteur sur le rapport au temps et à la vitesse, sur le côté bouffon des dynamiques de pouvoir et sur la société de transparence aident à voir et percevoir ce qui se joue à la fois chez nous et en nous. Parfaits acolytes, les génies de la littérature sont, comme l’avait dit Rimbaud des poètes, de précieux «voyants».

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