Quand l'Etat n'est plus gouverné... par Nicolas Bouzou


Le problème n'est ni l'Etat en soi, ni la bureaucratie en elle-même. Le problème, c'est la démission du politique vis-à-vis d'un Etat qui, comme toute institution, cherche d'abord à se développer, à perdurer, à justifier sa complexité. Une institution qui n'est pas dirigée grandit et dérive pourvu qu'elle trouve de l'argent pour se financer. C'est ce à quoi nous faisons face avec l'Etat français. C'est ce qui explique nos déboires vaccinaux qui étaient hautement prévisibles.

Dans Les Employés, paru en 1838, Balzac avait fort bien vu les choses. En relisant ce livre cette semaine, j'ai même ressenti comme une hallucination : il faisait la chronique de l'échec du début de la campagne française de vaccination. Balzac perçoit dans l'Etat post-1789 les deux difficultés auxquelles nous faisons encore face. 1/ La démission politique : "Il ne se présenta rien d'important dans l'administration, que le ministre, à la chose la plus urgente, ne répondit - j'ai demandé un rapport". 2/ Le développement d'un état d'esprit bureaucratique conservateur: "La bureaucratie mettait un obstacle à la prospérité du pays, retardait sept ans dans ses cartons le projet d'un canal qui eût stimulé la production d'une province, s'épouvantait de tout, perpétuait les lenteurs, éternisait les abus qui la perpétuaient et l'éternisaient elle-même ; elle tenait tout et le ministre même en lisière ; enfin elle étouffait les hommes de talent assez hardis pour vouloir aller sans elle ou l'éclairer sur ses sottises".

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police