"Diversité à l’Opéra de Paris : vers un racialisme d’État ?" - Par Isabelle Barbéris


Un rapport remis au directeur de l’Opéra de Paris préconise davantage de diversité au sein des artistes et du répertoire de l’institution. Et celui-ci a annoncé une série de mesures relevant, notamment, de la discrimination positive. Ces décisions, regrettables, sont influencées par l’idéologie décoloniale, la logique des quotas et le souci d’afficher sa vertu, argumente l’universitaire Isabelle Barbéris.


ENTRETIEN

FIGAROVOX.- Quelles mesures significatives vont être adoptées par l’Opéra de Paris à la suite du rapport rendu par Pap Ndiaye et Constance Rivière?

Isabelle BARBÉRIS.-
Le rapport contient plusieurs préconisations, mais il faut rappeler qu’il ne fait que venir valider, sans nuance, deux choses: un récent manifeste, signé par une minorité des salariés de l’Opéra et initié par un juriste de l’Association pour le rayonnement de l’Opéra de Paris acquis aux thèses décoloniales ; et la nomination par le Président de la République d’un nouveau directeur - qui veut bien faire, mais qui a d’abord été choisi pour mettre en place une politique multiculturaliste.

On peut aussi rappeler un passif, celui de la grève de l’Opéra de Paris il y a un an, qui partait d’un contexte de quasi-faillite financière. Une telle fronde était légitime, mais elle a aussi ouvert la voie pour effectuer un passage de la lutte des classes à la lutte des «races». Elle a donné lieu à une implantation militante orientée «ultra-gauche racialiste». Or, le marketing décolonial est un cache-misère: une manière de laisser entendre que l’Opéra se modernise, mais à zéro frais, car l’idéologie ne coûte rien. Elle permet de maquiller la crise des comptes, et celle de la création, de manière prétendument vertueuse. L’ultra-gauche décoloniale est toujours la meilleure alliée de l’ultralibéralisme, de toute façon.


L'objet s'intitule : Rapport sur la diversité à l'Opéra national de Paris . Ses auteurs : l'historien Pap Ndiaye* et Constance Rivière, secrétaire générale du défenseur des droits. Le commanditaire : Alexander Neef, nouveau directeur, armé de bonnes intentions, mais acquis au multiculturalisme et à ses représentants au sein de la vieille institution. 

TRIBUNE

Posons-le d'entrée : la diversité dont il est ici question, et que les auteurs entendent défendre, n’est pas plus celle des idées que des œuvres. En revanche, la vision racialiste de la « diversité » – notion qui à ce jour n’a toujours pas fait l’objet d’une concertation académique de qualité, et encore moins d’une consultation démocratique – y apparaît totalement décomplexée.

On y relève de page en page, l’influence évidente des lobbys et associations militantes défendant cette conception du monde, reposant sur la mise en concurrence des individus par critères de genre et de race, au détriment d’autres regards plus subtils, et de l’expertise académique. La tradition universaliste pluriséculaire de la France y est oubliée, balayée. Pouvait-il d'ailleurs en aller autrement du moment où l'on a confié cette mission à un pourfendeur du « blackface » des « Suppliantes », la pièce d’Eschyle dont des « antiracistes » avaient réussi à interdire la représentation en mars 2019 ?

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