Islamisme à l’université : faut-il confier l’enquête au principal suspect ? - Par Xavier-Laurent Salvador et Jean Szlamowicz

La ministre de l’Enseignement supérieure a commandé au CNRS une étude pour sonder l’islamisme au sein des universités.


C'était en 2003. Dans le cadre d'un colloque sur « la laïcité à l'université » organisé en septembre par la Conférence des présidents d'université, le premier vice-président de la Conférence Michel Laurent affirmait que les « tendances communautaristes, le plus souvent à caractère religieux […] constituent à la fois une réalité que certains d'entre nous vivent au quotidien, et, plus largement, un sujet de crispation politique et de revendication dans notre société ». Dix-huit ans plus tard, en 2021, Frédérique Vidal a finalement convenu de l'existence d'un problème de militantisme activiste au sein de l'université française. Soit, exactement ce que la tribune des 100 encore très récemment et nous-mêmes au sein de l'Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires dénonçons quotidiennement, notamment dans les colonnes du Point. Si on peut se réjouir de la légitimité du débat enfin reconnue par ce gouvernement, on peut cependant s'inquiéter de la méthode choisie… La ministre a expliqué vouloir confier la mission d'enquêter sur le militantisme à l'université au CNRS. Est-ce une bonne idée ? Pas sûr.

Antoine Petit, président du CNRS, dans la préface qu'il rédige au livre de Pascal Blanchard et al., Sexualité, identité & corps colonisés, Éditions du CNRS, 2019 écrit que « La “race” devient la nouvelle grille de lecture du monde sur laquelle s'intègre la grille du genre, et qui s'articule à la hiérarchie homme-femme » (p.10). Il ajoute que « l'étude des “races” […] constitue le cœur de l'organisation de l'ordre sexuel colonial » (p. 10) comme également que « dans le cadre de sociétés très hétéronormées et androcentrées, la colonisation reste toutefois une entreprise matériellement et symboliquement masculine » (p. 9). Il proteste ainsi son attachement à une organisation racialiste et sexiste du monde, prêtant le flanc à l'idée que l'universalisme – cette clé de voûte de l'édifice républicain – ne pourrait plus jouer un rôle dans notre « économie darwinienne » de la recherche.

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