«Le système proportionnel permettrait de rompre avec le réflexe du vote utile» - Par Sylvain Waserman

Le député du Bas-Rhin (Modem) Sylvain Waserman met en avant un argument original pour défendre une «dose» de proportionnelle aux législatives de juin 2022.



Parmi tous les arguments que l’on entend au sujet de la proportionnelle, il en manque un démocratique et essentiel: la proportionnelle mettrait fin au vote dit «utile». Qu’est-ce que le vote utile? C’est voter pour le moins pire des candidats, celui avec lequel on partage un minimum de valeurs, sans grand engouement, uniquement parce qu’il a le plus de chance de figurer au second tour et de battre celui que l’on ne veut vraiment pas voir gagner.

Le vote utile est un renoncement à ses convictions politiques intimes au nom du principe de réalisme électoral. Il est la cause d’une défiance toujours croissante entre les élus et les citoyens. De nombreux citoyens ne veulent plus de ce modèle. Ils sont fatigués de ne plus voter pour ceux auxquels ils croient vraiment au profit de ceux dont il se sentent les moins éloignés.

La proportionnelle, au contraire, permet de voter au plus proche de ses convictions. C’est alors à ces élus engagés de trouver la meilleure façon de défendre nos idées, par le biais de coalitions par exemple. Cet argument est décisif car il est le seul qui peut réellement rapprocher les élus des citoyens, voire réconcilier ceux qui s’étaient éloignés du vote.

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