Jacques Julliard : Par-delà gauche et droite, l’intérêt général

L’historien et essayiste analyse la pertinence de la division classique de la politique française aujourd’hui. Il explique pourquoi la gauche a perdu son électorat naturel en abandonnant la plupart des valeurs qu’elle défendait auparavant.



Gauche, droite ; gauche, droite ; gauche, droite! Non, nous ne sommes pas dans la cour de la caserne, mais dans l’arène politique où l’on s’obstine pourtant à nous faire jouer aux petits soldats. La fameuse distinction - la summa divisio, disait René Rémond - continue d’y régner en maîtresse, quand la grande majorité des citoyens la regardent comme obsolète et vide de sens.

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D’un côté l’invocation rituelle de la fameuse maxime d’Alain: 

«Lorsqu’on me demande si la coupure entre les partis de gauche et les partis de droite, homme de gauche et homme de droite a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui me pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche.»
 (Propos, décembre 1930.)

De l’autre, ce sondage Ifop, sans appel, publié dans Le Figaro du 10 février dernier. À propos de l’opposition entre la gauche et la droite, 64 % estimaient qu’elle ne veut pas dire grand-chose, qu’elle est dépassée ; 28 % «qu’elle a encore du sens, mais n’est plus le clivage dominant» ; 8 % qu’elle continue de jouer un rôle dominant. 8 % parmi lesquels la quasi-totalité, à coup sûr, de notre personnel politique! À noter d’ailleurs que dans le sondage considéré, les gens se réclamant de la gauche sont presque aussi nombreux que ceux de droite à douter de la pertinence du vieux clivage. Même chez les Insoumis, ils sont 45 % à exprimer leur scepticisme.

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