La démonisation de Poutine appelle l’angélisation de Navalny - Par Jean-François Colosimo

Pour la première fois depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la possibilité d’un changement est incarnée par Alexeï Navalny. Pour Jean-François Colosimo, grand connaisseur de la Russie et de son âme, c’est la raison de la réaction violente du « système russe », cette structure de pouvoir oligarchique qui gouverne le pays et dont Poutine n’est que le point focal.


Causeur. Alors que le procès Navalny provoque d’importantes manifestations en Russie, assiste-t-on selon vous à un tournant ?

Jean-François Colosimo.
L’événement est aussi indéniable que son lendemain indécis. Il tient d’abord à la cristallisation de passés proches et lointains qui sont propres à la Russie. À en faire une épiphanie de la mondialisation des esprits, on en rate l’essentiel. Les manifestants qui défilent ne se veulent pas moins des tenants de l’idée russe que les miliciens qui les répriment. À l’image d’Alexeï Navalny qui n’a rien d’un occidentaliste et tout d’un slavophile, mais postmoderne. Ce dont atteste son retour, contre toute raison. Son combat, à tous risques, contre le mensonge généralisé rencontre le sentiment des classes moyennes mais, plus profondément encore, réveille le culte russe du sacrifice pour la vérité.

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