La Guerre des Idées : Enquête au coeur de l'intelligentsia française - De Eugénie Bastié

Réacs, gauchistes, libéraux : qui a vraiment gagné la bataille des idées ? C’est une des questions à laquelle tente de répondre la journaliste Eugénie Bastié. Après deux essais sur les ravages du néoféminisme, la journaliste du Figaro livre avec “La Guerre des idées“ (Robert Laffont) une grande enquête, qui aura duré trois ans, sur les différents courants intellectuels qui animent la France.


De Saint-Germain-des-Prés aux chaînes d'info en continu, l'intellectuel français est auréolé d'un pouvoir singulier. Défenseur des opprimés ou décrypteur de l'actualité, militant des causes perdues ou expert au discours ciselé, il occupe, au pays de Descartes, où l'on aime à théoriser, une place à part.
Crise financière, attentats islamistes, poussée migratoire, montée des populismes, féminismes, épidémie... L'histoire est de retour, les idées gouvernent de nouveau le monde. La vieille opposition entre droite et gauche, périmée, s'est vue évincée par d'autres clivages, dans l'air du temps. Réacs, gauchistes, libéraux : chacun accuse l'autre d'avoir gagné la guerre culturelle.
D'Alain Finkielkraut à Édouard Louis, en passant par Michel Onfray, de la Manif pour tous à Nuit debout, sans oublier les Gilets jaunes, qui a vraiment remporté cette bataille idéologique? À l'heure de la cancel culture, de l'hystérisation de la polémique, de l'immédiateté de l'information et du pouvoir de l'image, quel rôle l'intellectuel peut-il encore jouer? Le débat est-il seulement toujours possible, en France?
Eugénie Bastié a mené l'enquête: pendant trois ans, elle a rencontré une trentaine de penseurs de tous bords. Elle décrit un paysage intellectuel morcelé, mais plus riche que jamais. Une plongée passionnante au cœur de l'intelligentsia, la France racontée au travers des idées qui l'agitent et des personnages qui les incarnent.

EXTRAITS EXCLUSIFS

Eugénie Bastié, au nom des idées

Par Arthur de Watrigant (L'Incorrect)

Avec La Guerre des idées (Robert Laffont), Eugénie Bastié change de style. Après un premier essai remarqué, Adieu Mademoiselle (Le Cerf, 2016), dans lequel la journaliste pourfendait avec l’enthousiasme d’un jeune mousquetaire les mauvais rêves des hystéro-féministes, elle proposait deux ans plus tard avec Le Porc Émissaire (Le Cerf, 2018) la plus fine analyse du mouvement #MeToo, doublée d’un éloge de la virilité à regaillardir un eunuque. C’est la Gascogne qui coule dans ses veines. Pas question de rester planquée dans un bureau, même au Figaro. Elle aime monter en première ligne Eugénie, ferrailler en infériorité, se faire bombarder de yaourts par des connasses à cheveux bleus, tomber parfois mais triompher souvent. Dans sa ligne de mire ? Les déconstructeurs. Sur Twitter, sur un plateau TV, dans une conférence-débat ou dans les pages de son quotidien, elle affine sa lame, questionne les autres intellectuels et enquête sur ces nouveaux purificateurs.


Eugénie Bastié : L’un des traits majeurs du débat d’idées contemporain est la division de la gauche au sujet de l’islam

Par Jean-Christophe Buisson (Le Figaro)

Dans un essai stimulant, Eugénie Bastié dresse un panorama complet et actualisé du monde intellectuel en France. Son niveau a-t-il chuté depuis les débats Sartre-Aron ou Steiner-Boutang? La gauche survivra-t-elle à une implosion que la question de l’islam et l’échec du socialisme en économie semblent précipiter? La droite peut-elle remporter la bataille des idées et conquérir les citadelles du «gauchisme culturel» que sont l’université, l’édition ou la plupart des grands médias? Dispose-t-elle au moins des moyens et des hommes pour l’envisager? Sur ces questions comme sur de nombreux autres thèmes majeurs - la radicalisation du discours féministe, l’impossible mariage entre conservatisme et libéralisme, l’éternelle bataille entre historiens «nationaux» et multiculturalistes, l’émergence du «populisme intellectuel» -, la journaliste du «Figaro» a enquêté durant trois ans. Elle revient sur son travail de référence qui s’appuie sur de nombreuses rencontres avec les principaux acteurs contemporains de cette «guerre des idées» agitant notre pays depuis un siècle.


Eugénie Bastié : "Il n'y a plus de dialogue possible entre les partis idéologiques opposés"

Par Thomas Mahler (L'Express)

C'est autant une topographie des nouvelles joutes intellectuelles qu'un bestiaire de nos plus médiatiques penseurs. Dans La Guerre des idées (Robert Laffont), Eugénie Bastié, journaliste au Figaro, dresse un panorama des grands clivages actuels : laïcité, populisme, féminisme, cancel culture, wokisme... Au coeur de son livre, une interrogation : alors que droite et gauche s'accusent réciproquement d'hégémonie comme d'intolérance, qui est vraiment en meilleure position aujourd'hui dans cette bataille culturelle ? On peut bien sûr reprocher à l'auteure un prisme conservateur, ce qui fait que le portrait d'Alain Finkielkraut est nettement plus bienveillant que la présentation d'un Geoffroy de Lagasnerie. Mais nul ne contestera à Eugénie Bastié un talent pédagogique pour restituer les nouvelles fractures intellectuelles, tout comme une passion contagieuse pour les idées qui, selon elle, refont tourner le monde. Entretien.


Eugénie Bastié : "Le droit à ne pas être offensé corsète le débat"

Par Laetitia Strauch-Bonart (Le Point)

Comme l'a écrit Sudhir Hazareesingh, la France est « ce pays qui aime les idées ». Elle les aime tant qu'elle s'adonne volontiers au débat et que ses auteurs eux-mêmes réfléchissent à la nature de la vie intellectuelle. C'est ce que nous propose la journaliste au Figaro Eugénie Bastié dans son dernier essai, La Guerre des idées : enquête au cœur de l'intelligentsia française (Robert Laffont). Après deux livres remarqués critiques du féminisme mainstream, Bastié, elle-même friande de joutes intellectuelles, mène avec brio une investigation en même temps qu'une analyse de l'état du monde intellectuel français. En enquêtant sur le fond – les différentes familles de pensées, des « gauchistes » aux libéraux – comme sur la forme – la succession des « polémiques » ou le rôle des réseaux sociaux –, elle conclut à un rééquilibrage bienvenu entre l'expression publique des idées de droite et de gauche, mais aussi – en serait-ce la conséquence ? – à un refus croissant de la saine confrontation entre courants opposés.

Eugénie Bastié : « Le droit à ne pas être offensé corsète le débat » - Le Point

La Guerre des idées (Eugénie Bastié)

Par Thierry Godefridi (Palingenesie.com)

Encore jeune (29 ans), Eugénie Bastié a de la suite dans les idées. Son dernier ouvrage, La Guerre des idées justement, est le troisième et le plus conséquent de cette journaliste politique au Figaro et polémiste, diplômée de Sciences Po et titulaire d’une maîtrise de philosophie de la Sorbonne Paris-IV.

Elle a consacré trois ans à son enquête au coeur de l’intelligentsia française, rencontré une trentaine de ses acteurs et dressé un panorama des méandres de ce microcosme dont Régis Debray, qui en fait partie et qu’elle a rencontré, dit aujourd’hui qu’il n’aurait plus de pouvoir, qu’il équivaut à « pisser dans un violon ; fût-il un Stradivarius, ça ne fait pas beaucoup de bruit ». Quelle tribune, s’interroge-t-il, a-t-elle changé les choses autant que la photo du petit Aylan ?

L’ancien compagnon du Che aurait-il l’impression d’être victime de cette forme de discrimination qui consiste à se faire ranger en raison de son âge, par un certain public, parmi ceux qui ont été et ne sont plus actuels ? Car enfin, la notoriété d’un Michel Onfray, champion toutes catégories de l’audimat, témoigne de l’intérêt du grand nombre pour la pensée, la servît-on en prêt-à-consommer, à moins qu’elle ne se fût muée, comme l’avance le sociologue Gilles Lipovetski, en « thérapeutique pour gens déboussolés » ?

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