Le décolonialisme veut faire taire ses adversaires en se déguisant en science - Par Xavier-Laurent Salvador

Pour Xavier-Laurent Salvador, maître de conférences à l’université Paris-13, on assiste à un phénomène inquiétant à l’université: récusant la neutralité axiologique, des chercheurs mêlent témoignages personnels et militantisme dans des thèses qu’ils présentent pourtant comme «scientifiques».



À la télévision, il est toujours bon d’inviter un «spécialiste», un «maître de conférences», un «expert» sur les plateaux. Avouons-le: ils sont là pour «dire la vérité». D’où découle la légitimité du personnel scientifique? Elle découle de la certification par l’université, mètre étalon du parcours d’un chercheur. Le diplôme est la validation de son niveau d’études. La publication dans des revues spécialisées dans un domaine de la faculté est la validation de sa recherche.

Les disciplines scientifiques de l’université existent parce qu’elles sont les piliers de la société. Qu’on le veuille ou non, elles préexistent au reste. C’est parce qu’il existe une chaire de physique à l’université que l’on enseigne la physique dans les collèges. C’est parce que l’université estime que la magie n’est pas une science qu’on ne l’enseigne pas. C’est parce que l’université est organisée d’une certaine façon que la société s’organise à son tour, et non l’inverse.

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Autrefois, en littérature comme en sciences humaines, la question
de l’étayage intellectuel de tout travail était essentielle. Avant de parler, il fallait s’assurer que l’on avait quelque chose à dire: beaucoup d’études et de lectures, peu d’occasions de briller. L’école des Annales a façonné l’historiographie mondiale. Les analyses de vocabulaire enseignées dans les grandes écoles ne seraient rien si Greimas - qui fut espagnol et enseigna en France - ne les avait formalisées. Michael Riffaterre, avant d’enseigner à Columbia, avait été formé en France. Dans les humanités, la contribution majeure de ces écoles, fut d’introduire l’objectivité nécessaire
à l’analyse: le texte l’emporte sur l’homme ; ce qui est dit prime sur ce qu’on raconte ; un fragment de texte peut être commenté et analysé pour partie de l’œuvre ; le sens est l’objet de la quête universelle. De là découlent des choses que nous connaissons tous dans collèges et lycées: le commentaire composé, l’analyse linéaire, l’étude de document, l’étude du champ lexical et du champ notionnel.

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