Passeport sanitaire : la liberté ou le QR Code ? - Par Guillaume Bigot

Nos libertés individuelles seront tôt ou tard menacées par des institutions européennes post-démocratiques qui admirent une sécurité sanitaire à la chinoise garantie par des QR codes, prévient Guillaume Bigot.


La semaine dernière, le président de la République évoquait la création d’un pass sanitaire, une sorte d’attestation numérique qui devra être produite pour accéder à certains lieux et pour participer à certaines activités sociales concentrant du public. En décembre dernier, le projet de loi visant à instituer un « régime pérenne de gestion des urgences sanitaires » prévoyait de « subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux […] à la présentation des résultats d’un test de dépistage […] au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin ». Ce projet a soulevé un tel tollé que le gouvernement a été contraint de le retirer. Ce n’est pas le même projet qui ressort aujourd’hui.

Le chef de l’État a d’ailleurs précisé qu’il ne s’agissait pas, du moins, pas encore, d’un passeport vaccinal, car le vaccin étant trop peu administré. Sous-entendu, lorsque le vaccin sera disponible pour tous, les 20 % qui le refuseront devront assumer. Face aux réticences de leurs opinions publiques, guère enthousiasmées par la mise en œuvre d’un passeport sanitaire, certains États membres de l'Union européenne, dont la France, semblent prêts à laisser Bruxelles s’emparer du sujet. La Commission présentera, le 17 mars, son « Digital Green Pass », qui permettra « aux Européens de se déplacer en sécurité au sein de l'UE ».

Demander à l’Europe de concevoir un passeport vaccinal alors qu’elle est responsable du retard de la vaccination est pour le moins ironique. Outre que Bruxelles ne dispose d’aucune compétence en matière de santé, solliciter une institution aussi peu démocratique que la Commission pour connaître d’un sujet aussi sensible ne laisse pas d’étonner. Un passeport vaccinal n’est pas forcément anti-démocratique. Mais le Conseil d’État a rappelé qu’une mesure de ce type doit être temporaire et strictement « proportionnées et appropriées ». Selon le juge administratif, « un strict examen de nécessité [...] au vu des données scientifiques disponibles » doit être préalable à la création d’un passeport vaccinal. Ce qui est une autre façon d’écrire, qu’en République, la liberté doit demeurer la règle et sa limitation l’exception.

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