Pour la libération de toutes les paroles : capitaine Hervé Moreau - Par Philippe Bilger

Il faut vraiment que l’heure soit grave pour qu’un capitaine sorte de son devoir de réserve, quitte à assumer les sanctions disciplinaires. Cela en dit long sur l’urgence de la situation. « La violence qui gangrène aujourd’hui notre société, comme en témoignent les récentes affaires d’affrontements entre bandes rivales dans les quartiers dits sensibles, mais aussi dans les zones rurales ou périurbaines, n’arrive pas à être prise en compte de manière judiciaire », explique Hervé Moreau, l’ancien commandant en second de la compagnie de gendarmerie départementale de Beaune au Figaro.


Cela fait longtemps que j'avais envie d'écrire sur la libération de la parole et l'obligation de réserve. Le blâme que la ministre des Armées, pourtant une femme de qualité et de bon sens, a infligé au capitaine de gendarmerie Hervé Moreau pour les "vérités" vigoureuses qu'il a écrites dans un livre publié à compte d'auteur me semble injuste, d'autant plus que cet officier d'active n'était pas naïf mais ne s'attendait qu'à des arrêts de rigueur (Boulevard Voltaire).

Il a pris des risques, il les assume et sa démarche est louable.

On a compris que je voudrais sortir cette libération de la parole du champ quasi exclusif où on l'a enfermée durant ces deux dernières années. En effet il n'y a aucune raison de ne pas plaider en faveur de l'émancipation de TOUTES les paroles, qu'elles émanent de victimes singulières ou se revendiquant comme telles ou de professionnels en fonction dans des corps régaliens.

Il ne s'agit pas de valider, par une sorte de progressisme partisan, n'importe quelle explosion, quelle éructation. La harangue d'Oswald Baudot en 1968, ou le Mur des cons de 2013, ont été des provocations inouïes dont l'esprit public a eu du mal à se défaire parce qu'elles étaient à la fois absurdes et dangereuses

Pour les paroles acceptables, il convient d'abord de sauvegarder le principe élémentaire, dans toutes les situations, de garde-fous garantissant, dans le registre judiciaire comme dans le cloaque possible des réseaux sociaux, une honnêteté et une fiabilité nécessaires à proportion de la liberté laissée à chaque citoyen, à chaque fonctionnaire, à chaque militaire.

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