Un an après le Covid, le plaidoyer de Monique Canto-Sperber pour le libéralisme

Pour la philosophe, la crise sanitaire, loin de condamner le libéralisme, en démontre la nécessité : l'Etat doit savoir gouverner avec le parlement et la société.


La pandémie du Covid est sans pitié pour les faiblesses de notre mode de gouvernance, souligne la philosophe Monique Canto-Sperber. Mais cette catastrophe a aussi remarquablement aiguillonné nos capacités d'innovation, souligne-t-elle. Et l'auteure de La fin des libertés, comment refonder le libéralisme (Robert Laffont) de poser la question : allons-nous concevoir autrement le progrès, en tâchant de le rendre plus responsable à l'égard de la planète ?

"La crise a joué le rôle d'un révélateur. Comme toute crise majeure, cette année de pandémie a joué le rôle de révélateur. Elle a jeté une lumière crue sur les inégalités de notre société ainsi que sur la vulnérabilité des étudiants, des personnes âgées et démunies, des enfants pauvres, de même que de tous ceux vivant de l'économie informelle ou dépendant des aides sociales. Elle a aussi concrètement démontré la désindustrialisation de la France : nous nous sommes rendu compte que les masques, les tests, les réactifs, les équipements médicaux, et même les médicaments de base n'étaient presque plus produits chez nous. Enfin, elle a prouvé que l'Etat pouvait jouer un rôle majeur en temps de crise, en compensant financièrement la perte d'activité de nombreux salariés.

Le libéralisme condamné ? Dans les moments de crise majeure, les valeurs et les pratiques libérales sont toujours mises à mal. Le rêve des années 1990 d'une démocratie libérale perpétuelle s'était déjà fracassé contre l'irruption du terrorisme islamique et la montée des populismes européens. Aujourd'hui, la pandémie, associée à la menace du changement climatique, est l'une de ces circonstances où les idéaux libéraux de société ouverte et de confiance, de délibération et de contre-pouvoirs semblent des rêves creux face au danger. Quand les ressources sont rares et qu'il y a urgence, un pouvoir aux décisions discrétionnaires paraît toujours plus efficace. Mais je voudrais m'élever contre cette conclusion.

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