Jacques Julliard : Les droits de l’homme contre la démocratie

L’historien et essayiste analyse l’extension illimitée des droits fondamentaux dans notre société.
Nous ne sommes plus une république de citoyens mais une république d’individus revendicatifs, s’inquiète l’intellectuel. Une vision consumériste du rapport à la cité imprègne désormais l’ensemble des institutions. Il est urgent de la combattre en restaurant la préoccupation de l’intérêt général.


Le temps n’est pas si lointain où les droits de l’homme et la démocratie étaient si étroitement associés qu’ils ne faisaient qu’un dans l’esprit des Français. La République, qui est le nom français de la démocratie, sera proclamée (21 septembre 1792) trois ans après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août 1789), qui, plus que la prise de la Bastille, constitue l’acte I de la Révolution: jusqu’à une période récente, les deux événements sont inséparables.

Le sont-ils encore aujourd’hui? Je prétends que non, pour le déplorer, et, avant tout, pour tenter de l’expliquer.

L’irrépressible poussée des droits fondamentaux

Tout d’abord, quels sont ces droits que la Déclaration de 1789 proclame «naturels et imprescriptibles»? Ils tiennent en quatre mots, pas davantage, mais qui suffisent à définir un régime politique: ce sont (article 2) la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Jacques Julliard: «Les droits de l’homme contre la démocratie»
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