Politique de défense : pour un Etat qui stimule l’innovation - Par Gabriel Collardey

Ce n’est un secret pour personne, l’Etat français entretient des connivences très fortes avec les acteurs industriels de la défense. Rien qu’en 2019, la Direction générale de l’armement a acheté pour 13,4 milliards d’euros de matériel militaire.


D’après la politologue C. Hoeffler [1], il existe deux modèles industriels de défense : soit libéral, soit protectionniste-national. Elle distingue ensuite trois catégories pour décrire l’influence de l’Etat dans l’économie de la défense : l’Etat actionnaire-producteur, l’Etat acquéreur, l’Etat législateur.

La politique française en matière de défense relève du protectionnisme-national et d’un étatisme important : l’Etat est présent en tant qu’actionnaire et favorise la recherche d’excellence technologique en prenant peu en compte les coûts. Avec une nuance : il a libéralisé et privatisé le secteur à petites doses, mais dans son propre intérêt bien plus que dans celui des entreprises françaises. Alors que le Royaume-Uni, dont l’industrie de la défense a été libéralisée au cours de ces quarante dernières années, se distingue par une logique politique limitée à la détention par l’Etat d’une Golden Share dans le capital des société de « défense » pour y garder une certaine influence, un contrôle sur l’évolution du capital et un droit de veto sur les projets en développement.

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