Olivier Babeau: «On ne conteste plus les élites en place mais l'existence même d'une classe dirigeante»

Si les élites ont toujours fait l'objet de contestations dans l'histoire, les critiques actuelles à l'encontre de la classe dirigeante se distinguent par leur rejet de l'idée même d'élite, analyse le chroniqueur et essayiste Olivier Babeau.


La contestation des élites en place fait partie du mouvement des sociétés depuis toujours. Depuis le néolithique, la complexification de la société a impliqué la division du travail et l'apparition de formes de centralisation de la décision. Autrement dit une répartition inégale du pouvoir. Ce dernier faisant régulièrement l'objet de contestation. L'histoire des civilisations n'est au fond qu'une interminable suite de révoltes contre l'ordre établi, d'arrivée souvent brutale d'hommes nouveaux remplaçant ceux d'hier, de puissants mouvements de substitution par lesquels des familles ou des classes sociales en supplantent d'autres. Ainsi se succédèrent les dynasties et les régimes. Il n'y aurait rien de plus banal, donc, que le discrédit dont sont frappées aujourd'hui les élites et les institutions qu'elles représentent.

Et pourtant non. Ce que notre époque a de tout à fait inédit est qu'il ne s'agit pas de contester la personne des élites, mais l'idée même d'existence d'une élite. Si l'on écoute attentivement les discours critiquant les inégalités sociales et en particulier l'inégale répartition des pouvoirs de décision, on comprend que le scandale dénoncé est moins l'incompétence de tel ou tel auquel il s'agirait simplement de substituer une personne plus capable, mais de stigmatiser le pouvoir de décision lui-même.

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