Jean-Pierre Denis : « Sans le christianisme, notre culture disparaîtra »
Pour l’essayiste, vouloir faire du catholicisme un rempart contre l’islam est illusoire, dangereux et contraire au message évangélique.
Notre société est au bord de l'abîme parce que nous avons rompu notre relation avec Dieu. C'est – en substance – la déploration que formulent plusieurs personnalités en vue, Jean-Marie Rouart, Sonia Mabrouk, Patrick Buisson, Philippe de Villiers, dans des essais chocs, percutants, enlevés, érudits qui, souvent, prennent des allures de manifestes politiques. Ancien directeur de l'hebdomadaire chrétien La Vie, aujourd'hui responsable du développement éditorial du groupe Bayard Presse, qui vient de lancer l'AntiÉditorial, essayiste lui aussi, dans son nouveau livre, Les catholiques, c'est pas automatique (éd. du Cerf), Jean-Pierre Denis propose une lecture spirituelle de la série d'événements traumatiques que nous venons de vivre, de l'assassinat du père Hamel à l'incendie de Notre-Dame, en passant par la mort du gendarme Beltrame, jusqu'à la crise pandémique. Autant de coups de semonce adressés à une société qui aurait décidé de se passer de Dieu et de s'émanciper de racines chrétiennes qui l'ont fondée. Les réponses, s'il y en a, sont bien plus complexes qu'il n'y paraît à première vue, souligne Jean-Pierre Denis dans cet entretien iconoclaste.
