Le « jour du dépassement » est-il fiable ? - Par Lucien Petit-Felici

La Terre atteindra le jour du dépassement de ses ressources le 29 juillet, comme en 2019. Pour deux experts, il faut prendre avec des pincettes cette donnée.


Ce 29 juillet, nous avons consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. C’est en tout cas ce qu’avance l’ONG américaine Global Footprint Network. Au rythme de consommation actuel, il faudrait 1,7 Terre ou 4 milliards d’humains en moins pour que les ressources naturelles puissent être renouvelées correctement.

Chaque année, la date du jour du dépassement devient de plus en plus précoce. Du 31 décembre en 1986, elle est passée au 1er novembre en 2000, 21 août en 2010 et 29 juillet en 2019 (un record historique). La crise sanitaire et son impact positif sur l’environnement ont permis au jour du dépassement de reculer et d’être atteint le 22 août en 2020. Mais cette année, la date devrait retrouver son niveau de 2019 et repasser au 29 juillet. « La crise sanitaire de 2020 a été marquée par l’arrêt d’un certain nombre d’activités économiques. Les transports ont également été fortement impactés. Par conséquent, la consommation d’énergie a reculé, explique François-Marie Bréon, chercheur physicien-climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et président de l’Association française pour l’information scientifique (Afis). En revanche, l’année 2021 a été marquée par une reprise économique. Il me semble toutefois bizarre d’annoncer le jour du dépassement maintenant, alors que l’épidémie semble repartir à la hausse dans le monde et que d’autres confinements pourraient avoir lieu. »

Le jour du dépassement, « un outil de communication politique » ?

Le concept même de jour du dépassement ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques. Certaines personnalités, tel le militant écologiste américain Michael Shellenberger, critiquent cet indicateur pour son manque de rigueur. « Le calcul du jour du dépassement prend en compte un très grand nombre de facteurs, signale François-Marie Bréon. Parmi eux, l’empreinte écologique des activités humaines, qui désigne les surfaces de biosphère nécessaires pour produire les ressources consommées. Également la biocapacité de la Terre, soit la capacité de la planète à régénérer ses ressources. »

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