Retraites : réformer au nom de l'équité intergénérationnelle - Par Maxime Sbaihi

Pour Maxime Sbaihi, économiste et directeur du think tank GenerationLibre, le recul de l'âge de départ à la retraite s'impose pour ne pas faire peser le financement des retraites uniquement sur les jeunes générations.


Le suspense autour d'une réforme paramétrique des retraites est entretenu par un conflit entre des considérations politiques, jugeant la réforme inopportune si proche de la campagne présidentielle, et des préoccupations économiques face à un système en déficit chronique et qui ressort encore plus fragilisé de la crise du Covid. En arrière-fond, la botte souveraine de la démographie continue d'emmener la France sur la terre inconnue du vieillissement démographique.

Peu évoqué dans les débats sur les retraites, il est pourtant le facteur déterminant, surtout en France où prime la logique de répartition, c'est-à-dire la conversion en temps réel des cotisations des actifs en pensions des retraités. Le vieillissement inédit de notre population déséquilibre comme jamais le modèle social français, et encore plus visiblement notre système de retraite.

En 1975, la France comptait 4 millions de retraités. Depuis 2005, l'arrivée massive des baby-boomers à la retraite a fait grossir leurs rangs et nous comptons aujourd'hui 17 millions de retraités de droit direct, tous régimes confondus, qui devraient dépasser les 20 millions d'ici à 2050. Il y a toujours plus de retraités pour toujours moins d'actifs. Le rapport entre les deux s'est tellement détérioré qu'« en moyenne, chaque actif finance la pension d'un retraité », comme l'explique la Cour des comptes dans son dernier rapport . C'est du jamais-vu.

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