Agnès Verdier-Molinié: «Une priorité du prochain président, un budget de la sécurité à la hauteur des périls» (+ note de l'IFRAP)

La Fondation iFrap va publier, d’ici au premier tour de la présidentielle, dix études sur les sujets prioritaires du prochain quinquennat. Aujourd’hui, pour la première de ces études, la directrice générale du think-tank libéral expose les mesures préconisées en matière de sécurité.


L’Assemblée examine actuellement le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et la sécurité intérieure. C’est le treizième texte du quinquennat relatif à la sécurité. Et malgré cela, nous manquons toujours d’une vision globale sur le sujet pour relier les questions de forces de sécurité, de justice, d’administration pénitentiaire, de renseignement, d’asile et d’immigration. La recherche et la défense bénéficient de lois de programmation qui permettent des stratégies de long terme, mais pas la sécurité intérieure. Ce vide interroge. D’autant que les chiffres ne sont pas bons.


securiser.pdf (ifrap.org)

Sécuriser : mettre 20 milliards en plus d'ici 2027

Si un certain nombre d’indicateurs de criminalité sont à la baisse depuis 2008 comme les homicides (-16 %), les vols avec armes (-53,7 %) ou les vols de véhicules (-43,4 %) 1, d’autres indicateurs sont plus inquiétants : +5,1 % pour les cambriolages, +31,2 % pour les coups et blessures volontaires et +49 % pour les escroqueries (entre 2012 et 2020).

Sous le mandat d’Emmanuel Macron, nous avons assisté à la multiplication des lois relatives à la sécurité intérieure, à la justice et à la lutte contre le terrorisme. À cela s’ajoute, la publication du livre blanc de la sécurité intérieure (2020) et la conduite d’une concertation inédite, le « Beauvau de la Sécurité » depuis février 20212 tandis que la Place Vendôme pilote des « états généraux de la justice ».

Pour autant les éléments de programmation des moyens budgétaires dévolus à ces missions régaliennes sont très insuffisants alors que les attentes sont fortes. Malgré le rythme des réformes, la fonction ordre et sécurité publique est restée particulièrement stable ces dernières années : 1,63 % du PIB en 2012 contre 1,64 % en 2019, y compris la contribution des collectivités territoriales ainsi que le budget spécial de la Préfecture de police de Paris.

Nous proposons de changer de perspective et d’atteindre en 2027, des crédits, rien qu'au niveau de l'État, proches de 1,7 % du PIB (hors contribution aux pensions). Un engagement qui représenterait une augmentation de 21,4 milliards € en 6 ans, soit un renforcement inédit des moyens consacrés à la sécurité des Français, aux juridictions judiciaires et à l’administration pénitentiaire.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police