L’ordre politique et l’ordre pénal - Par Dominique Schnapper

Les erreurs politiques, quand elles existent, doivent être sanctionnées politiquement et non pénalement. Cessons de confondre le politique et le pénal.


La pluralité des ordres, des idées et des pouvoirs appartient au patrimoine intellectuel et politique de la démocratie ; c’est la distinction entre l’ordre politique et l’ordre religieux, entre la vie publique et la vie privée, entre les différents pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, qui spécifie la démocratie et l’oppose aux régimes théocratiques ou totalitaires. « Il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » (Montesquieu). Comme le développe Pierre Manent, « La démocratie est une organisation des séparations (…) c’est son trait le plus distinctif. Elle met des distinctions, et même des séparations là où les autres régimes n’en mettent pas ou n’en mettaient pas. (…) Séparation des professions ou division du travail ; séparation des pouvoirs ; séparation de l’Eglise et de l’Etat ; séparation de la société civile et de l’Etat ; séparation entre le représenté et le représentant ; séparation des faits et des valeurs, ou de la science et de la vie. ». C’est pourquoi la mise en examen d’Agnès Buzyn par la Cour de justice de la République est une grave décision qui remet en question un principe fondateur de l’ordre démocratique, la séparation du politique et du judiciaire.


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