Une crise énergétique pourrait survenir cet hiver ou dans les années à venir - Par Rémy Prud’homme.

« La cigale ayant chanté tout l’été / Se trouva fort dépourvue / Quand la bise fut venue ». Le pire n’est pas toujours sûr. Mais en matière d’énergie, le pire est au coin de l’hiver, et il est très inquiétant. Déjà, au Royaume-Uni, les prix du gaz et de l’électricité se sont envolés, des coupures électriques ont eu lieu, des fournisseurs d’électricité sont au bord de la faillite, des entreprises industrielles ont fermé. La situation pourrait s’aggraver avec la froidure qui vient. Cette crise est le résultat direct des politiques de transition énergétique engagées, pas seulement au Royaume-Uni, mais dans toute l’Europe, y compris en France. On peut l’éclairer en se focalisant sur le gaz naturel. D’un côté, ces politiques font tout pour augmenter la demande de gaz ; et en même temps, elles s’efforcent de réduire l’offre de gaz.


En Europe, la demande d’électricité stagnait ou diminuait depuis une vingtaine d’années. Elle est maintenant, et pour les années à venir, stimulée par le développement du numérique, par la voiture électrique, par la ré-industrialisation (grosse consommatrice d’électricité), par la remise à l’honneur du chauffage électrique, et plus généralement par la croissance.

Au nom de la chasse au CO₂ toutes les sources classiques d’électricité sont combattues: il faut à tout prix réduire la part du pétrole (déjà très réduite), celle du charbon (satanique), celle de l’hydraulique (de toutes façons il n’y a plus guère de sites utilisables à cet effet en Europe), et celle du nucléaire. Hors de l’éolien et du solaire, pas de salut ! Les subventions aux renouvelables sont massives: 30 milliards d’euros par an en Allemagne, 12 au Royaume-Uni, 8 en France. La politique de la France est moins violente que celle de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, mais elle est très claire : M. Macron ferme les centrales nucléaires rénovées de Fessenheim, et œuvre pour tripler le parc éolien.

LIRE EGALEMENT : Carburant, gaz et électricité : Pourquoi votre facture énergétique augmente ? - Le Courrier des Stratèges (lecourrierdesstrateges.fr)

Hélas, ces renouvelables sont intermittents et aléatoires : ils fonctionnent lorsque le vent veut bien souffler, et le soleil briller – pas nécessairement au moment où on a besoin d’électricité. On ne sait toujours pas stocker l’électricité. Pour faire fonctionner le système lorsque soleil et vent ne sont pas au rendez-vous de la demande, il ne reste plus que l’électricité au gaz. Les marchands de gaz (de Gazprom à Engie) l’ont bien compris, qui ont activement combattu le nucléaire et promu l’éolien, et qui ont réussi l’exploit de faire oublier que le gaz rejette du CO₂ (moitié moins que le charbon, c’est-à-dire beaucoup), alors que le nucléaire n’en rejette pas du tout. Cette politique absurde continue d’être celle de l’Union européenne : elle vient de décider que les milliards de sa relance pourront financer des centrales au gaz, mais surtout pas de centrales nucléaires. Ou bien la France a acquiescé, ou bien sa voix n’est plus audible. Le résultat net est que la demande de gaz est en augmentation rapide.

ou


https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police