Une critique de la raison décroissantiste - Par Eric Chaney

Le rapport Meadows au Club de Rome se trompait mais il a toujours ses fans


En 1972, le rapport Meadows prônait la croissance zéro pour éviter que l’épuisement des ressources naturelles ne conduise à une catastrophe pour l’humanité. Intégrant croissance économique et utilisation des matières premières dans un même modèle, l’équipe réunie par le Club de Rome offrait une version moderne de la contradiction entre croissance exponentielle et finitude des ressources déjà notée par Thomas Malthus en 1798. Bien que les conclusions catastrophistes du rapport Meadows aient fait long feu, l’école de pensée malthusienne est toujours vivace. Elle se retrouve chez les partisans de la « décroissance », vue comme seule alternative crédible à une régulation économique mondiale réputée incapable de prévenir les catastrophes écologiques à venir. Nourrie d’analyses technologiques, économiques et sociales, l’école décroissantiste souffre pourtant du même travers que le rapport Meadows : une profonde sous-estimation de la dynamique des économies de marché, de leur sensibilité aux variations de prix relatifs et de leur capacité à innover. Et, face à l’impérieuse nécessité de réduire drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), et même de les inverser à terme dans les pays industrialisés, les propositions décroissantistes ne sont pas crédibles dans le cadre des démocraties libérales. En sous-estimant, voire en dénigrant le rôle de l’innovation, en ignorant la dématérialisation des économies modernes engagée depuis vingt ans, elles minent les chances de parvenir à réduire les émissions sans chute des niveaux de vie.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police