Le retour de la guerre froide - Par Gérard Grunberg


Quelles que soient les différences évidentes qui existent entre la période de la Guerre froide et aujourd’hui, la comparaison entre les deux époques est néanmoins la plus heuristique pour analyser la crise internationale actuelle.


Dans leur article récent publié sur Telos, intitulé « la normalisation du Kazakhstan, retour à l’URSS ? », Cyrille Bret et Florent Parmentier estiment que « si la rhétorique de la Guerre froide est commode, elle ne doit pas faire illusion : la Russie d’aujourd’hui n’a ni visée impériale ni vocation mondiale. Elle est crispée dans la défense de son glacis stratégique. » Ils avancent un argument en faveur de cette thèse : la Russie n’a plus les moyens matériels nécessaires pour reconstituer l’URSS et elle n’en a pas l’ambition. On pourrait ajouter, dans le même sens, qu’elle ne dispose plus non plus de la force de cette idéologie conquérante qu’était l’idée communiste. Ils rejettent donc la thèse selon laquelle la Russie aurait l’ambition de reconstituer son empire défunt. Je voudrais discuter cette thèse et défendre l’idée que, quelles que soient les différences évidentes qui existent entre la période de la guerre froide et aujourd’hui, la comparaison entre les deux époques est néanmoins la plus heuristique pour analyser la crise internationale actuelle. Elle nous fournit des éléments pour comprendre à la fois comment Poutine conçoit la « défense » de son glacis et met en oeuvre cette conception et quelle est aujourd’hui la perception qu’en ont ceux qu’il considère comme ses adversaires et les conséquences qu’ils en tirent pour leur propre compte.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police