«Que vaut une vie ? Telle est la question qui doit guider notre politique pénale» - Par Maurice Berger

Si les candidats de droite à la présidentielle ont pris conscience de l'importance électorale de l'enjeu sécuritaire, le pédopsychiatre Maurice Berger demande des garanties d'action fermes. Les agresseurs doivent purger des peines conséquentes et répressives, défend-il.

Devant le succès médiatique de son dernier ouvrage où il témoignait de son expérience de pédopsychiatre auprès de jeunes violents placés par des juges en Centre éducatif renforcé, le docteur Berger se penche dans cet essai court sur la construction et le sens de la réponse pénale actuelle. Enseignant à l'Ecole nationale de la magistrature, il milite depuis très longtemps pour l'instauration de peines d'emprisonnement automatiques et effectives, courtes et adaptées. L'objectif est de permettre au jeune condamné de réaliser la portée de ses actes, de faire un retour sur lui-même, chose que peu d'entre eux parviennent à réaliser en l'état actuel. Pour cela il faut un moment d'arrêt, une "butée" psychologique. En matière de jeunes violents, pas de punition sans éducation mais pas d'éducation possible sans sanction. Pour nourrir sa réflexion et ses propositions, il a consulté plusieurs magistrats et spécialistes du droit


Maurice Berger est pédopsychiatre, psychanalyste, ex-professeur associé de psychologie de l'enfant. Il travaille en Centre Éducatif Renforcé et enseigne à l'École Nationale de la Magistrature. Il a publié, Sur la violence gratuite en France. Adolescents, hyperviolents, témoignages et analyses (L'Artilleur, 2019) et plus récemment Faire face à la violence en France, Le rapport Berger (L'Artilleur, 2021).

Contre l'insécurité, Valérie Pécresse propose de sortir le Kärcher de la cave, Éric Ciotti veut augmenter significativement le nombre de places de prison, Emmanuel Macron annonce un accroissement du nombre de policiers. Tous veulent rétablir l'autorité de l'État. Mais si elles étaient mises en place, ces mesures seraient insuffisantes. Pourquoi ?

L'autorité et la loi sont deux choses différentes. L'autorité, c'est l'application de la loi. Beaucoup de nos lois fixent une peine maximum, autorité de façade car ce maximum ne sera jamais appliqué. La légèreté des peines et la fréquence des sursis, équivalents d'un effacement de l'acte commis aux yeux de beaucoup de délinquants, font que l'action des forces de l'ordre qui se fait «au nom de la loi», est dans la réalité souvent décorrélée de l'application de cette loi. Les policiers ne sont plus alors qu'un groupe de «gêneurs» sans légitimité particulière, à repousser hors du territoire ou à provoquer pour s'amuser. Et moins la loi est appliquée, plus les policiers peuvent être menacés, et donc amenés à sortir leur arme.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police