L'insécurité permanente - Les causes de l'impuissance française - De Éric Delbecque


Expert en sécurité intérieure et ancien responsable de la sûreté de « Charlie Hebdo », Éric Delbecque publie « L'insécurité permanente » (éditions du Cerf) pour tenter de saisir les causes profondes de l’impuissance française face à la violence ordinaire qui mine la France. Selon lui, l’augmentation des tensions est renforcée par le procès en illégitimité intenté aux politiques. Aussi il invite à rompre avec certains réflexes idéologiques et penser une stratégie de long terme.

Grandes lois, grands moyens, grands programmes : rien ne manque à notre système sécuritaire. Sauf le courage. Alors que les attentats terroristes, les séditions collectives et les actes d'incivilité se multiplient, Éric Delbecque dresse comme jamais le bilan vrai de nos défaillances et de nos renoncements. Un appel républicain au sursaut.

Manque de moyens, excès d'idéologie, errance des politiques : le verdict est brutal. Résultat, aujourd'hui, les Français ne sont pas en sécurité sur le territoire de la République. Entre le déni face à l'insécurité permanente, grandissante, et le refus d'une adaptation pragmatique, la tenaille se resserre. Parce que nous payons au prix fort la lâcheté de nos élites, nous devons vivre avec la peur, supporter les incivilités quotidiennes, les agressions de la petite délinquance, les règlements de comptes entre dealers et la menace des attentats islamistes. Il est grand temps d'examiner pourquoi, parmi les dirigeants politiques, les hauts fonctionnaires, les universitaires, les journalistes, certains entretiennent et verrouillent une lecture du monde aussi fallacieuse qu'inconséquente qui met en danger la population. Et de proposer des solutions efficaces. C'est ce que fait, dans ce livre, en spécialiste reconnu des questions de sécurité à la fois en théorie et en pratique, Éric Delbecque. La chronique et le tableau vrais de la France qui souffre de la violence. Le programme d'une réforme urgente.


Éric Delbecque: «Les Français souhaitent simplement que l’on applique la loi partout»

Par Alexandre Devecchio

LE FIGARO MAGAZINE. - Comme à chaque élection présidentielle depuis un quart de siècle, l’insécurité s’impose comme un thème central… Quelles sont les causes de l’impuissance publique sur cette question depuis tant d’années?

Éric DELBECQUE. -
Notre État ne parvient pas à apporter une réponse globale et de long terme à la question de l’insécurité. Le principal problème de l’appareil public, c’est qu’il n’analyse pas suffisamment en anticipation, qu’il gère les problèmes dans l’ordre d’arrivée, et qu’il ne pense pas suffisamment l’efficacité de la chaîne pénale dans son ensemble.


Éric Delbecque : "La sécurité n'est pas une obsession de droite"

Propos recueillis par Hadrien Mathoux

Marianne : Vous invoquez trois notions pour décrire la situation en France en matière de sûreté : l’ensauvagement, la décivilisation et l’insécurité permanente. Pouvez-vous nous les expliquer ?

Éric Delbecque :
Selon moi, ces termes ne sont pas marqués politiquement : ils rendent compte de la réalité. L'ensauvagement a à voir avec les territoires perdus de la République. Quand des portions du territoire ne sont plus régies par l'État de droit mais par d'autres lois – celles du plus fort – que la sécurité n'y existe quasiment plus, on peut légitimement parler d'ensauvagement. La décivilisation est un concept plus général, qui désigne le fait que la civilité décroît. Les gens deviennent plus agressifs, les insultes fusent, chaque situation peut dégénérer en violences, l'expression de haine est généralisée sur les réseaux sociaux…


Éric Delbecque : « On constate un rapport mou à la loi et à l’autorité »

Par Clément Pétreault

Observateur avisé de la violence politique et spécialiste des questions de sécurité, Éric Delbecque décrypte les tensions actuelles et leurs conséquences pour la société. Pour l'essayiste, les crispations et l'insécurité qui en découle plongent leurs racines dans la défiance à l'égard des responsables politiques. Entretien.

Le Point : Polarisation politique, tensions relatives à l'ordre public, augmentation des violences gratuites… Quelle est cette fièvre étrange qui frappe la France ?

Éric Delbecque :
C'est une crise du contrat social, qui met en cause le discernement des élites et leur volonté d'agir au profit du bien collectif, sur le long terme. Or la sécurité est toujours le premier révélateur de ce déséquilibre. Lorsque les responsables politiques affrontent une crise de crédibilité, il devient difficile de maintenir la sérénité publique et de réguler les tensions. Dans une société fragmentée où les radicalismes se multiplient, la civilité se fragilise jour après jour.

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