Eugénie Bastié: «Un pays vieillissant est-il voué au centrisme politique?»

La mobilisation toujours massive de l’électorat âgé pousse les décideurs politiques à se concentrer sur cette classe d’âge. Mais la génération Z doit aussi se remettre en question.


Archipellisation, affrontement de blocs sociologiques, face-à-face communautaire, clivage entre France périphérique et métropoles… Les fractures françaises qu’exprime le vote à la présidentielle sont nombreuses. Mais il en est une qui est souvent sous-estimée et qui saute aux yeux dans les résultats du premier tour: la fracture générationnelle. En effet, la tripartition électorale du premier tour est aussi une tripartition dans la pyramide des âges. Emmanuel Macron emporte 41 % des suffrages des plus de 70 ans, battant le record de François Fillon en 2017. L’effet drapeau et la peur des extrêmes ont joué à plein sur l’électorat âgé. Jean-Luc Mélenchon arrive, lui, en tête, derrière l’abstention, chez les 18-24 ans (31 %) et les 25 -34 ans (34 %). Quant à Marine Le Pen, elle est devant chez les 35-49 ans (28 %) et les 50-59 ans (30 %): elle recrute dans la génération X, que les sociologues disent sacrifiée et pessimiste, arrivée dans un marché du travail plombé par les chocs pétroliers.

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