Les Dindons de la farce - De Malika Sorel

Malika Sorel publie « Les dindons de la farce » aux éditions Albin Michel, un livre qui est un cri d’alarme destiné aux oreilles de son propre camp, à ceux avec lesquels elle partage des diagnostics et pronostics, à ceux qui, comme elle, croient encore à la France, à la laïcité et à l’assimilation...


L'immigration qui monte ? Une réalité.

L'intégration ? Un passage obligé.

L'assimilation ? Un idéal qui tend à s'éloigner.

Comme beaucoup de Français, Malika Sorel-Sutter est choquée par ce qu'il faut bien appeler la désagrégation des valeurs qui ont fait la France. Le déni du réel des uns a fini par doper le sectarisme des autres.

L'auteur s'inquiète de l'indifférence des élites face à la montée en puissance de l'idéologie islamiste, dont elle a été témoin. De surcroit, le clientélisme nourrit le communautarisme. Elle se désole du goût obsessionnel de la repentance nationale et de la mauvaise conscience de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies.

Mais face à l'ampleur des défis, elle trouve indigne la querelle sur les prénoms qui vise les enfants de l'immigration musulmane. Ce qui ne l'empêche pas de tenir un langage de vérité : tous n'ont pas la même volonté de s'intégrer, et encore moins de s'assimiler. Certains passages feront grincer des dents.

Dans ce contexte, les Français éprouvent le pénible sentiment d'être les dindons de la farce. Et ils en ont assez.

Sans langue de bois, Malika Sorel-Sutter, qui a fait le choix de la France par amour de sa culture et de son histoire, renouvelle le débat sur un sujet qui est au coeur de la campagne présidentielle.


Malika Sorel : « La préférence étrangère imposée par les élites politiques a fini par se muer en discrimination négative pour les Français de souche »

Comme beaucoup de Français, Malika Sorel-Sutter est choquée par ce qu'il faut bien appeler la désagrégation des valeurs qui ont fait la France. Le déni du réel des uns a fini par doper le sectarisme des autres. Dans ce contexte, les Français éprouvent le pénible sentiment d'être les dindons de la farce.

Atlantico : Qui sont les dindons de la farce qui font le titre de votre livre, dont le sous-titre est par ailleurs « en finir avec la culpabilité coloniale » ? Et qui a organisé la farce ?

Malika Sorel :
Cette expression m’est venue à l’esprit à la fin d’un colloque que nous organisions au Haut Conseil à l’Intégration sur les problèmes de laïcité au sein des trois fonctions publiques – d'État, hospitalière et territoriale – lorsqu’une femme d’origine maghrébine est venue me dire sa grande inquiétude face à la naïveté des Français, incapables à ses yeux de réfléchir à ce qui advenait et semblant, pour beaucoup, sourds et imperméables aux signaux envoyés par des lanceurs d’alerte et autres sentinelles. Dans mon livre, j’explique le terme arabe « niya » qu’elle emploie alors pour les décrire. Ce terme très instructif qualifie une personne incapable de tirer quelque enseignement de ses épreuves, et qui inspire de ce fait souvent de la pitié, mais jamais ni considération ni respect. Là réside le nœud de bien des problèmes qui frappent la société française, de plus en plus perçue comme indigne de respect, ce qui se traduit concrètement par une délégitimation de l’autorité de ceux qui apparaissent comme incarnant l’État, forces de l’ordre ou enseignants par exemple.


Malika Sorel, le dindon de la France?


Bien sûr, vous allez trouver dans ce texte, comme toujours chez Sorel, une critique bien écrite et argumentée de l’islamisation grimpante de la société et ses ressorts, les renoncements, les accommodements, la discrimination positive. Mais cette fois-ci, ce n’est pas l’essentiel. Cette fois-ci, Malika Sorel accuse une partie de son camp de l’exclure. Le cri de Malika Sorel est donc destiné aux oreilles de son propre camp, à ceux avec lesquels elle partage des diagnostics et pronostics, à ceux qui, comme elle, croient encore à la France, à la laïcité et à l’assimilation.

Malika, on vous aime !

Comme souvent, elle formule son grief sans détour : « Parmi les nombreux problèmes qui m’ont conduite à intervenir dans cette campagne [NDLR : des présidentielles 2022, à travers son livre], il y a la vitesse avec laquelle l’exclusion s’est répandue par le choix des prénoms. Cela m’a fendu le cœur de réaliser qu’à la fin des fins, on puisse demeurer, quoi qu’on fasse, des ‘ bougnoules’ ». Et elle ajoute un peu plus loin une évidence : « Il est pourtant tellement évident que la France n’a guère de chances de s’en sortir en s’amputant de ceux qui l’aiment ».

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