Le refus d’obtempérer : le prétexte de l’ultragauche pour désarmer la police - Par Eric Delbecque

En pleine campagne des législatives, Jean-Luc Mélenchon a fustigé une « police qui tue ». Une grave atteinte à la République, selon Éric Delbecque.


Après avoir enveloppé de toute sa mesquine splendeur l'analyse des événements fâcheux du Stade de France, la malhonnêteté intellectuelle à carburant d'idéologie radicale d'ultragauche se jette en gloutonne – à la suite des tirs mortels de trois policiers – sur les refus d'obtempérer… Le sujet en lui-même ne mérite que deux types d'approches : la première repose sur la confiance dans le travail de la justice et le respect de la présomption d'innocence, les policiers bénéficiant bien naturellement du même droit que tout justiciable ; la seconde consiste en un effort d'intelligence sociétale afin de comprendre les raisons d'une évolution des mentalités qui fragilise la loi : on constate indiscutablement que les forces de l'ordre éprouvent de plus en plus de difficulté à faire respecter la loi et qu'un certain nombre d'individus reculent de moins en moins devant l'affrontement avec l'autorité publique légitime.

Tout autre type de commentaire relève de la plus parfaite désinformation politicienne ou idéologique et contribue sévèrement à affaiblir la solidité des règles élémentaires du régime républicain et de l'État de droit. Contrairement à ce que prétend Jean-Luc Mélenchon, la question n'est pas de « tuer pour un refus d'obtempérer ». La légitime défense est encadrée et elle se révèle légale quand des policiers s'avèrent en danger ou qu'ils doivent défendre la vie d'autrui. Ce dont il est question ici, c'est du droit qu'ont les policiers de faire usage de leurs armes lorsque le refus d'obtempérer met des vies en danger. Ce sont les magistrats qui apprécieront l'exactitude du cadre légal des tirs. Personne ne peut dès lors commenter le dossier.