Rome ou Babel: Pour un christianisme universaliste et enraciné - De Laurent Dandrieu


Pour l'essayiste, qui publie Rome ou Babel (éd. Artège), l'Église d'aujourd'hui embrasse un discours de soutien inconditionnel à l'immigration et dédaigne le souci des peuples de conserver leur identité. Alors, le catholicisme est-il condamné à être un autre nom du mondialisme ? Laurent Dandrieu montre au contraire qu’il réalise par nature un miraculeux équilibre entre universalisme et enracinement, et qu’il n’y a pas de christianisme véritable sans incarnation dans une culture singulière. 

« Un ouvrage essentiel » (Mathieu Bock-Côté)


À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales, du réchauffement planétaire et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme.Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.À contre-courant des oppositions binaires, l'auteur renouvelle de fond en comble le sujet, appuyé sur un imposant travail de recherche et une analyse précise des textes catholiques. Ouvrant un débat vital pour l'avenir du christianisme, il défend l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.Appel vibrant à un renouveau catholique, Rome ou Babel trace une ligne de crête exigeante : la voie étroite qui mène à Dieu passe par une contribution singulière et enracinée à la civilisation chrétienne.« Un ouvrage essentiel, d'une exceptionnelle richesse. »(Mathieu Bock-Côté)

Laurent Dandrieu est essayiste et journaliste. Il est l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions religieuses, le cinéma ou l'histoire de l'art. Il publie Rome ou Babel, Pour un christianisme universaliste et enraciné (préface de Mathieu Bock-Côté), aux éditions Artège.



Laurent Dandrieu : «On peut réconcilier universalisme chrétien et enracinement national»

Par Eugénie Bastié

LE FIGARO. - Dans votre livre Rome ou Babel(Artège), vous analysez ce que vous estimez être la dérive du christianisme vers une forme de mondialisme acculturé qui rejette la légitimité des frontières et de l'identité. De quand date cette évolution et quelle forme prend-elle aujourd'hui ?

Laurent DANDRIEU. -
On peut la dater au début des années 1960, où l'Église semble sacrifier à l'utopie d'une mondialisation heureuse vers laquelle l'humanité se précipiterait nécessairement, par une conscience des périls qui la menace (l'apocalypse nucléaire hier, le réchauffement climatique aujourd'hui) et de la nécessaire « unité de la famille humaine ». Celle-ci tend à passer du point de vue eschatologique au point de vue humain, de l'espérance surnaturelle à la « militance » politique. Dès lors les textes pontificaux vont souvent insister sur la nécessité d'une autorité politique mondiale s'imposant aux nations ; on parle de « citoyenneté mondiale », le bien commun universel marginalise le bien commun vécu dans le cadre national. Celui-ci tend à devenir, dans une certaine vulgate ecclésiale, synonyme d'égoïsme, la frontière une figure d'exclusion, le souci de son identité un repli sur soi. Cela va jusqu'au pape François qui amalgame le souverainisme au nazisme... L'une des manifestations les plus visibles de cette dérive de l'universalisme vers le mondialisme est le discours pro-migratoire de l'Église.


L'Eglise adopte une vision individualiste qui, à force de vouloir considérer les migrations sous l'angle exclusif des personnes, ferme les yeux sur les bouleversements sociaux, culturels, démographiques et même religieux qu'elles induisent.

L'ouverture n'a d'intérêt que si elle ouvre la porte sur une foi solide, vivante parce que nourrie par des racines profondes.
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