Voiture électrique : ils sont devenus fous ! - De François-Xavier Pietri


Pour le journaliste et essayiste François-Xavier Pietri, la marche forcée vers l’électrique est une folie. Dans un livre nourri, documenté, et percutant, il dénonce l'obsession du gouvernement pour le tout-électrique, un danger écologique, économique et social. - Editions L'Observatoire


Les États européens ont confirmé la décision de la Commission de Bruxelles : dès 2035, la vente de tous les véhicules émetteurs de CO2 sera interdite. Les moteurs diesel et à essence neufs seront bannis, de même que les hybrides. La France se retrouve ainsi face à un mur infran­chissable?: un parc à renouveler sans les capacités indus­trielles nécessaires, une couverture nationale de bornes de recharge ridiculement insuffisante, un marché livré pieds et poings liés aux Chinois, une casse sociale massive, un clivage sans précédent entre les nantis et les Français les plus modestes... Elle doit également se lancer dans une course effrénée pour les précieux minerais indispensables aux batteries, le cobalt exploité en Afrique dans des conditions indignes, le lithium qui assèche des millions d'hectares en Amérique du Sud... Bref?: si 2035, c'est demain, aujourd'hui, rien n'est prêt?! Comment les Français vont-ils accepter ce brusque chan­gement?? Et qui va payer la note?? Dans ce livre réquisitoire, François-Xavier Pietri éclaire l'absurdité de cette décision qui, en plus d'être contre-productive sur le plan écologique, pourrait nous faire vivre un enfer sur les routes. Il nous livre heureusement quelques pistes pour que les ménages français s'en tirent le mieux possible.




François-Xavier Pietri : “La voiture électrique est un piège”


Par Mickaël Fonton

Valeurs actuelles. Votre ouvrage s’ouvre sur le récit d’un moment d’angoisse à l’aéroport de Bastia. Racontez-nous…

François-Xavier Pietri. La scène s’est produite à l’été 2020 ; j’arrive à Bastia, il fait une chaleur terrible et, sur le parking de l’aéroport, une file s’allonge devant la boutique de location de voitures Hertz, où les employés parlementent avec les clients. Je comprends bientôt pourquoi : les voyageurs qui ont loué une voiture de classe A – par exemple, une Fiat 500 – se retrouvent avec une Zoe, qui est bien une voiture de classe A mais électrique. Or, en Corse, l’été, la batterie d’une voiture électrique se décharge à toute vitesse : adieu les petites routes de montagne et même la climatisation. J’ai retrouvé, quelques jours plus tard, un couple qui avait hérité d’une Zoe, ils m’ont dit : « Ça a été un enfer. » Ils ont passé leurs vacances les yeux rivés sur la jauge de leur batterie. Je me suis alors rendu compte que ce qui était imposé à quelques milliers de touristes allait bientôt constituer la réalité pour 450 millions d’Européens et je me suis dit : “Il y a un gros problème. ” La voiture électrique est un piège. Il faut tout calculer, tout mesurer, c’est la fin de la liberté.


«Avec la voiture électrique, nous nous jetons dans les bras des Chinois»

Par Ronan Planchon

LE FIGARO. - Dès 2035, la vente de tous les véhicules émetteurs de CO2 - moteurs diesel et à essence neufs, ainsi que modèles hybrides - sera interdite. «Nous ne sommes pas prêts», écrivez-vous. Pourquoi?

François-Xavier PIETRI. - L’industrie automobile française va faire face à un choc sans précédent. Les grands constructeurs vont probablement s’adapter, parce qu’ils ont des moyens d’investissement importants. En revanche, les sous-traitants qui fabriquent des pièces destinées au thermique, les voitures actuelles, disparaîtront à l’avenir, leur métier est voué à disparaître. Par ailleurs, toutes les professions au service de l’automobile, comme les garagistes qui continueront à entretenir le parc existant en 2035, constatent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires. La voiture électrique nécessite peu d’entretien, ce qui pose donc des problèmes de reconversion pour ces professions. On peut aussi s’inquiéter sur le devenir des stations-service et de leurs salariés, car toutes ne pourront se transformer en banque de recharge. L’onde de choc sociale s’annonce terrible.

Nous sommes également en retard sur les bornes de recharge. Le gouvernement s’était fixé un objectif de 100.000 bornes en 2021, nous sommes à 70.000 bornes en cette fin d’année 2022. Compte tenu de l’évolution des ventes de voitures électriques, il y a une disproportion entre le nombre de bornes et l’augmentation du nombre de véhicules. Installer une station de recharge prend du temps, la réglementation française pose problème, car il faut délivrer des certificats pour alimenter ces bornes. Pour mettre en place une station de recharge, cela prend un an. Et puis, les Français semblent peu enclins à payer des voitures électriques 50 % plus onéreuses que les voitures thermiques. Une Renault Zoé au prix catalogue coûte 32.000 euros, l’équivalent Clio essence 17.000 euros, soit 15.000 euros de différence. Nous risquons de créer une France à deux vitesses.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police