L'ISF climatique : la mauvaise idée - Par Ferghane Azihari, Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier

Dans un rapport remis au gouvernement, Jean Pisani-Ferry recommande de taxer les fortunés par un impôt temporaire sur le modèle de l'ISF, au nom de l’action climatique et du financement de la transition écologique.


« ISF vert » : taxer les riches, c’est mauvais pour le climat !

Mauvaise idée pour Ferghane Azihari : il n’existe pas meilleur moyen pour saboter la transition écologique.

La transition écologique suppose une transformation « d'ampleur comparable aux révolutions industrielles du passé », énonce à juste titre le rapport de Jean Pisani-Ferry, publié cette semaine par France Stratégie. Ce chantier affectera la production électrique, l'industrie et les transports. Il nécessitera d'adapter nos sociétés à un climat changeant. Il aura recours à des techniques à émissions négatives sans lesquelles nos objectifs seront difficilement atteignables.

Exit la décroissance et autres injonctions à la misère ! « Nous ne sommes pas durablement condamnés à choisir entre croissance et climat », lit-on dans la publication, qui précise que « la réorientation du progrès technique peut, à long terme, conduire à une croissance verte plus forte que ne l'était ou que ne l'aurait été la croissance brune ». Mais le déploiement des infrastructures bas carbone ne sera pas un long fleuve tranquille. La masse d'épargne et de capitaux que cette entreprise requiert demeure sous-estimée. En témoigne la dissonance cognitive qui affecte les Français, tiraillés entre l'injonction à l'effort au nom de la cause environnementale et le « droit à la paresse » revendiqué pendant la réforme des retraites. L'avenir écologique appartient, pourtant, aux peuples industrieux et tempérants.


«L'ISF climatique serait catastrophique pour les jeunes actifs comme pour les entreprises»


Philippe Bruneau et Jean-Yves Mercier, président et vice-président du think-thank le Cercle des fiscalistes, analysent les conséquences d'une telle mesure.

Dans le récent rapport qu'il a remis au gouvernement, l'économiste Jean Pisani-Ferry préconise qu'une partie des ressources nécessaires au financement du coût faramineux de l'adaptation de notre pays aux objectifs environnementaux, soit obtenue en levant un impôt exceptionnel et temporaire sur le patrimoine financier des 10 % de Français les plus aisés, à hauteur de 5 milliards d'euros par an. Les personnes choisies pour cible sont, à ses yeux, celles dont l'empreinte carbone est la plus élevée.

Dans son édition du 24 mai dernier, Le Monde conclut l'éditorial qu'il consacre à ce grave problème de financement par les considérations suivantes. «Il ne s'agit pas de céder une fois de plus à la tentation de faire de la hausse de l'impôt l'alpha et l'oméga des politiques publiques, mais d'y avoir recours de façon ponctuelle, alors que les circonstances sont exceptionnelles et pour une cause dont l'utilité publique ne souffre aucun débat. En 1995, dans la perspective de la qualification de la France pour intégrer l'euro, le gouvernement Juppé avait instauré temporairement un taux d'impôt majoré pour permettre au pays de rester en deçà du seuil fatidique des 3 % de déficit. Ses successeurs Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin l'avaient ensuite progressivement supprimé. La transition climatique est-elle un enjeu moins important que la réussite de l'euro ?» En filigrane, le journal marque son inclination pour le rétablissement d'une hausse de l'impôt sur les sociétés. Celle décidée en 1995 était de 10 %.

Ces deux propositions prêtent le flanc à de sérieuses critiques

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police