11 août 1297 : Canonisation de Louis IX


Louis IX est canonisé par la Bulle Gloria laus, qui suggérait un parallèle entre l'entrée glorieuse de Jésus à Jérusalem et celle du roi de France dans le ciel le 11 août 1297, après une enquête de 27 ans de Grégoire X à Boniface VIII.

De son vivant, le roi était déjà considéré comme saint par les petites gens. La vertu et la charité du bâtisseur de la Sainte Chapelle et du fondateur de l'hôpital des Quinze-Vingts étaient reconnues de tous. La famille royale et les évêques de France souhaitent eux aussi ardemment la canonisation du roi. Pour des raisons plus politiques que religieuses. Il manque en effet à la dynastie des Capétiens un saint qui puisse servir de modèle tout en renforçant sa légitimité devant Dieu et les hommes.

Dès 1270, le dominicain Geoffroy de Beaulieu, confesseur du roi, a déjà commencé à constituer le dossier de la canonisation de Louis IX. Guillaume de Chartres, chapelain du souverain, écrit de son côté une Vie de Louis qui vient étoffer le dossier. Depuis les funérailles de Louis IX, le 22 mai 1271 à la basilique de Saint Denis, de nombreux miracles, qui ont aussi leur rôle à jouer en faveur d'une canonisation, se sont produits. Le dossier a beau être complet et conforme, les démarches vont s'allonger interminablement. Boniface VIII lui succède cette même année. Il décide de hâter les choses, espérant ainsi améliorer ses relations, pour le moins orageuses, avec Philippe le Bel. Mais ce n'est que trois ans plus tard, le 4 août 1297, que paraît la bulle de canonisation. Louis IX devient alors Saint Louis. Seule la qualification de martyr, alors qu'il conduisait la huitième croisade n'a pas été retenue. Sa fête est fixée au 25 août, jour anniversaire de sa mort.


Le livre de Joinville est l'un des textes historiques les plus intéressants et les plus attachants que nous ait laissés le Moyen Age. L'auteur raconte ce qu'il a personnellement connu du règne de saint Louis (1226-1270), essentiellement la croisade en Egypte et le séjour en Terre sainte ; il se fait l'écho des propos édifiants du roi, qu'il vit souvent depuis leur retour en France, et de quelques-unes de ses décisions les plus remarquables. Mais Joinville parle presque autant de lui-même que du roi, le sujet de son livre. À côté de la haute figure de saint Louis se dessine celle, bien vivante, du chroniqueur. Nous avons ainsi, sur les façons de sentir et de penser d'un homme du XIIIe siècle, un éclairage incomparable.

Qui fut Saint Louis ? Peut-on le connaître et, Joinville aidant, entrer dans son intimité ? Peut-on le saisir à travers toutes les couches et les formations de mémoires attachées à construire sa statue et son modèle ? Problème d’autant plus difficile que, la légende rejoignant pour une fois la réalité, l’enfant roi de douze ans semble avoir été dès le départ programmé, si l’on ose dire, pour être ce roi idéal et unique que l’histoire en a fait. L’étude de Jacques Le Goff approfondie ne se veut - c’est ce qui fait sa puissante originalité - ni la «France de Saint Louis» ni «Saint Louis dans son temps», mais bien la recherche, modeste et ambitieuse, tenace et constamment recommencée, de l’homme, de l’individu, de son «moi», dans son mystère et sa complexité. Ce faisant, c’est le pari de fondre dans la même unité savante et passionnée le récit de la vie du roi et l’interrogation qui, pour l’historien, le double, l’habite et l’autorise : comment raconter cette vie, comment parler de Saint Louis, à ce point absorbé par son image qu’affleure la question provocatrice «Saint Louis a-t-il existé ?».
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