20 août 1153 : Bernard de Clairvaux, « la chimère de son siècle »

Le 20 août 1153, Bernard de Clairevaux mourait.

Moine engagé voire brutal dès lors qu'il s'engage, prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique inspiré, arrive à Cîteaux à l’âge de 22 ans. Il est père abbé à 25 ans. Bernard de Clairvaux (1090/91-1153) fonde cinq abbayes avant d’avoir atteint sa trentième année. Réformateur, conseiller des papes et des rois, initiateur d’une croisade, théoricien de la « guerre sainte », il est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces « moines blancs » qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Le rayonnement du « dernier des Pères de l’Eglise » est tel qu’on rédige sa biographie de son vivant. Il deviendra « saint ».

C'est au Val d'Absinthe qu'un jeune père abbé, le futur Bernard de Clairvaux, et quelques moines venus de Cîteaux, vinrent défricher, il y a neuf siècles, une clairière de terre aride au cœur de la vieille forêt gauloise qui couvre les collines et les vallées des confins de la Champagne et de la Bourgogne. Cette terre de silence et de pauvreté va devenir pour la postérité la grande abbaye de la "claire vallée", Clara vallis, plantée de vignes et animée de granges, de forges et de moulins.

Dans les premières années, Bernard prépare sa doctrine. Ses sermons, ses traités sont recopiés et diffusés. Le prieur des Chartreux lui demande d’écrire sur la charité. Les moines de l’ordre de saint Bruno veulent le rencontrer.

En 1112, face aux 19 couvents de moines relevant de Cîteaux, ou cisterciens – les moines blancs – s’oppose au millier de monastères des moines noirs de Cluny qui se permettent des accommodements avec la règle de saint Benoît. Pierre le Vénérable, jeune moine de 28 ans, nouvel abbé de Cluny, passionné par la règle de saint Benoît, entreprend de réformer les abbayes clunisiennes. Les deux abbés vont longuement échanger sur leurs positions respectives. Ils deviendront amis.

Le moine Bernard voulait se mettre à l’écart du monde. Mais celui-ci verra sa vie monastique fréquemment interrompue par la puissance de sa doctrine. Les plus grands seigneurs le visitent, on le consulte pour les affaires de l’ Eglise, il est appelé pour arbitrer des affaires royales, épiscopales, papales et internationales, à caractère religieux ou non... Le futur saint Bernard entretient de nombreuses relations épistolaires. Il devient un personnage influent.

Bernard de Clairvaux

de Pierre Aubé (Auteur)

Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de talent, Pierre Aubé nous offre un « Bernard de Clairvaux » (Fayard) éclairé de plusieurs décennies de recherches. Un « Bernard » charismatique qui pèse sur son temps plus que quiconque. Un « Bernard » controversé mais qui reste un homme d’un monde occidental difficile d’accès à nos yeux d’hommes du XXIème siècle.

Éditeur ‏ : ‎ Fayard (3 novembre 2003)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 736 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 221361539X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2213615394
Poids de l'article ‏ : ‎ 693 g
Dimensions ‏ : ‎ 13.5 x 3 x 21.5 cm
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