16 septembre 1380 : Charles le Fou, les origines du mal !
Fils du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, Charles VI devient roi le 16 septembre 1380. Il a douze ans. Son règne va être l’un des plus longs de notre Histoire. Marié en 1384 à Isabeau de Bavière, il se libère bientôt de la tutelle de ses oncles et gouverne par lui-même. Tout annonçait une époque brillante. Le royaume de France, alors en paix, est prospère.
LIRE EGALEMENT - CHARLES VI LE FOL, roi de France (16.9.1380 au 21.10.1422)
Le 5 août 1392, le jeune monarque chevauche en forêt du Mans. Il fait très chaud ce jour-là. Un mendiant se jette sous les pieds de sa monture. Saisi brusquement d'une hallucination furieuse, le roi se rue sur son frère Louis, l'épée haute. Il faut le maîtriser. Voici le prince le plus magnifique d'Occident installé pour trente ans dans sa maladie. Jamais on n'avait vu, jamais on ne devait revoir situation si extraordinaire : que faire d'un roi fou ?
Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants? Comment était-elle ressentie par ses sujets? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions. Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux: guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié du royaume conquise et occupée par les Anglais, le traité de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines. Mais, derrière le désastre, se décèle le lent progrès des structures. Le sentiment national naissant, Jeanne d'Arc elle-même, peuvent s'expliquer par l'identification qui se produit alors entre la nation souffrante et son roi de douleurs.
Je vous propose en suivant trois études de la « folie du Charles VI » : d’abord une étude du Dr Augustin Cabanès, extraite de Légendes et curiosités de l'histoire, Editions de l'Opportun (24 mai 2012) ; puis une étude de la psychiatre d’Idelette de Bures, extraite du Diagnostic et des conclusions in « Charles VI. Sa folie, ses médecins, ses traitements et le Religieux de Saint-Denis » – PDF en ligne ; enfin, une étude du Dr Dupré, extraite du Diagnostic et des conclusions in « La folie de Charles VI, roi de France » – Revue des Deux Mondes tome 60, 1910.
Je vous recommande chez Fayard, le « Charles VI, la folie du roi » de Françoise Autrand, ancienne élève de l'ENSJF, agrégée d'histoire, docteur ès lettres, maître de conférences à l'ENS ; spécialiste d'histoire politique du Moyen Age, elle est l'auteur d'une thèse d'Etat sur le Parlement de Paris et de différentes études consacrées à l'histoire de la société et des mentalités politiques en France à la fin du Moyen Age.
Éditeur : Fayard (26 février 1986)
Langue : Français
Broché : 657 pages
ISBN-10 : 2213017034
ISBN-13 : 978-2213017037
Poids de l'article : 700 g
Dimensions : 13.5 x 3.4 x 21.5 cm
Un grand classique à lire également aux éditions du CNRS « La folie de Charles VI » de Bernard Guenée, membre de l’Institut, ancien professeur d'histoire du Moyen Age à la Sorbonne, et dont les travaux sur le Moyen Age tardif ont été couronnés par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et le Grand Prix national d'histoire.
Éditeur : CNRS éditions (11 février 2016)
Langue : Français
Broché : 328 pages
ISBN-10 : 2271089832
ISBN-13 : 978-2271089830
Poids de l'article : 358 g
Dimensions : 11 x 2.1 x 17.9 cm
ETUDE MEDICALE DU DR CABANES
« La folie régnait avec Charles VI et autour de lui. Le costume des grands de l’époque, les monuments l’attestent, était le costume de folie. Les femmes, dans le dessin et la coupe de leurs vêtements, épuisaient les extravagances de la mode.
Les hommes se mettaient en femmes ; ils se couvraient à profusion d’orfèvrerie branlante et de grelots.
Les comptes de l’argenterie, auxquels nous recourons souvent, car il n’est source plus sûre d’information ni plus pittoresque, nous donnent la description d’un habillement de cour, qui mérite une mention : il se composait d’une houppelande à grandes manches traînantes ou « lombardes », en drap de soie de Damas noir ; chausses, pourpoint, chapeau de velours, également noirs ; le tout orné d’hirondelles, tenant chacune, dans son bec, Un bassin d’or suspendu à un anneau par deux chaînettes d’or. Cette robe était celle du roi ; une pareille avait été faite pour le duc d’Orléans, son frère.
Le royal maniaque, ce sont encore les comptes qui nous l’apprennent, jetait au feu les vêtements, chaussures et autres objets, qui avaient cessé de lui plaire, brisait les chaises, dépeçait, mettait en chiffons les étoffes les plus précieuses. Puis, il redevenait tranquille, reprenait sa vie habituelle.
Il sentait généralement l’approche des accès. Un jour, il demanda qu’on lui ôta son couteau et ordonna au duc de Bourgogne qu’on en fît autant à tous les gens de la Cour ; il avait éprouvé, ce jour-là, de telles souffrances qu’il déclara à son entourage, en pleurant, qu’il préférait la mort à de tels tourments. Au témoignage de ceux qui eurent sous les yeux ce pitoyable spectacle, il arracha des larmes à tous les assistants, en leur répétant plusieurs fois : « Au nom de Jésus, s’il en est parmi vous qui soient complices du mal que j’endure, je les supplie de ne point me torturer plus longtemps et de me faire promptement mourir. »
Ces intervalles de lucidité méritent de retenir l’attention ; ils sont la caractéristique de la forme de démence dont Charles VI était affligé.
D’avril 1399 à mars 1400, Charles retomba jusqu’à sept fois dans son délire. Vainement, on eut recours aux propriétés miraculeuses d’un prétendu suaire du Sauveur, que le connétable de France, Louis de Sancerre, avait fait venir de Bourgogne.
Chéreau prétend avoir dressé le tableau des principales phases de l’affection de Charles VI jusqu’à l’année 1409 ; cette sorte de graphique n’a pas été retrouvé ; mais Brachet, ultérieurement, a signalé jusqu’à quarante-deux rémissions dans la maladie du roi et tous les contemporains ont noté l’équilibre instable, l’incapacité d’attention du malade pendant les intervalles lucides.
Il assistait au conseil, recevait les ambassadeurs, répondait à tous avec assez de sens ; mais, incontinent après, on le voyait changer : « Il frémissait et criait, comme s’il eût été piqué de mille pointes de fer et se disait poursuivi par ses ennemis ».
Fréquemment il accusa des troubles de la mémoire, donnant audience particulière à des gens différents à la même heure, ne se souvenant plus des commandes qu’il avait faites ; des troubles de la sensibilité, montrant une indifférence complète pour tout ce qui touchait à ses propres intérêts ; incapable de volonté, aboulique [Qui souffre d’« aboulie » [troubles qui causent une perte de volonté et une grande indécision (NdE)] complet, ne prenant nul souci de sa toilette, des soins de propreté les plus élémentaires.
En 1405, il est dans un état de prostration mentale et physique des plus accusés ; ses oncles décident, d’un commun accord, qu’il faut le contraindre à se tenir propre. Durant cinq mois, il ne s’est pas déshabillé pour se mettre au lit ; il ne s’est point baigné ; on ne lui a pas fait la barbe, en sorte que la crasse, produite par des sueurs fétides, avait fait venir des pustules sur plusieurs parties du corps.
Il était tout rongé de vermine et de poux, qui auraient fini par pénétrer jusque dans l’intérieur des chairs, si un de ses « physiciens » ne s’était avisé d’un expédient, pour le déterminer, par surprise, à se laisser vêtir.
On a conté, à ce propos, que la reine et le duc d’Orléans, tuteur du royal insensé, le laissaient manquer de tout, d’habits comme de nourriture. Sur le premier point, du moins, il est permis de répondre, d’une manière très précise, à l’aide de documents d’une authenticité reconnue : les houppelandes de drap, de velours, de soie, les pourpoints, les chausses surabondent dans les comptes royaux. Il n’est garde-robe mieux fournie ; nous avons dit combien de fois on dut pourvoir au remplacement des vêtements, des étoffes qu’il détruisait dans ses moments d’aberration. Les tapissiers, les couturières étaient constamment occupés à réparer les dégâts qu’il commettait dans ses instants de fureur.
Quel diagnostic allons-nous porter sur cette maladie, qui dura pendant trente-cinq ans, et à laquelle le roi succomba, ayant accompli la cinquante-deuxième année de son âge ? A l’époque où il vivait, on se contentait des termes de démence, frénésie : amentia, insanitas, desipientia, expressions vagues, dont notre science, toute éprise qu’elle soit de terminologie, ne saurait se satisfaire.
Les médecins qui ont soigné Charles VI ont été, à dire vrai, tout à fait déconcertés par les allures de cette affection bizarre, intermittente, présentant les symptômes les plus variables et parfois les plus contradictoires.
À côté de textes qui indiquent, dans l’intervalle même des accès, une grave altération de l’état psychique, il en est d’autres qui attestent la restauration presque complète de l’intégrité mentale, pendant les périodes que la plupart des auteurs dénomment « périodes de guérison » ou « de santé ».
Si la mémoire fit souvent défaut au royal patient, il sut, dans d’autres circonstances, reconnaître les personnages de la Cour, les nommer par leur nom, se remémorer leurs titres et leurs attributions.
S’il se montra indifférent, voire hostile à l’égard de sa femme et de son frère, il eut, pour le dauphin son fils, des attentions qui révélaient une délicatesse particulière.
En 1416, il se montra fort affligé de la mort d’un de ses enfants, et sa volonté même, que nous avons dit être le plus souvent abolie, sut s’affirmer, et pas toujours hors de propos.
Ce n’est donc pas de démence, dans le sens absolu du mot, qu’il s’agit, en l’espèce : ce mot devant exprimer, dans la glossologie admise aujourd’hui, « l’inactivité, l’affaiblissement ou l’abolition, entière de l’intelligence, un défaut de liaison et d’association entre les idées, les jugements, les déterminations, une indifférence morale très grande, ou même complète, sur le présent et sur l’avenir », tous symptômes complètement étrangers à ceux qu’a présentés la maladie de Charles. »
ETUDE PSYCHIATRIQUE DE MME IDELETTE DE de BURES
« Suivant souvent les conceptions psychiatriques en vigueur de leur temps, de nombreux médecins se sont prononcés sur la folie de Charles VI.
En 1896, l'ouvrage capital d'Auguste Brachet, a fait autorité, comme le travail critique d'Ernest Dupré, 1910.
Sans écarter la possibilité d'un processus discordant atypique, le diagnostic le plus souvent posé est celui de psychose maniaco-dépressive. En 1986, Cottin et Ruellan ont utilisé le DSM III pour mieux apprécier les troubles du roi.
Certaines remarques peuvent, en outre, être faites :
- Nous ne disposons, en fait, d'aucun témoignage médical direct.
- Nous ignorons, en grande partie, les traitements appliqués et leur influence, bonne ou mauvaise, sur la santé du roi. Certains ont même soupçonné un empoisonnement criminel.
- Il n'apparaît pas que les contemporains du roi aient perçu dans ses propos délirants autre chose que des bizarreries surprenantes ou inconvenantes. Dans cette époque, pourtant portée au symbolique, la signification des idées pathologiques leur a-t-elle totalement échappé ? Le savoir théorique hérité des Anciens, et la punition chrétienne des péchés de la chair, ont-ils servi d'alibis, rationalisant ce qui ébranlait médecins et religieux dans l'incompréhensible maladie du roi ? A côté des études cliniques, il a été tenté ici, de replacer cette folie dans son siècle, telle qu'elle a pu être observée par les contemporains du roi et singulièrement le Religieux de Saint-Denis dont on ne peut que recommander la lecture. »
ETUDE MEDICALE DU DR DUPRÉ
« La notion étiologique d’une lourde hérédité morbide est tout d’abord évidente : il existe, notamment dans la lignée maternelle, de nombreux antécédents psychopathiques de nature surtout dépressive.
Dans sa jeunesse, le Roi, de constitution physique robuste, mais d’intelligence probablement médiocre, débauché, prodigue, et toujours en proie à une agitation stérile, se présente avant tout comme un déséquilibré du caractère et de la conduite.
Sur ce terrain constitutionnellement taré survient, à l’âge de vingt-quatre ans, une affection fébrile (probablement une fièvre typhoïde), qui s’accompagne de troubles psychiques et convulsifs, si l’on s’en réfère au sens ordinaire de l’expression : « chaut mal, » au moyen âge. Pendant la convalescence, qui est lente et difficile, le Roi se montre bizarre, fantasque, agité et il entreprend follement cette expédition de Bretagne, qui devait être interrompue si misérablement, presque à son début, par la crise furieuse de la forêt du Mans.
Cet accès de la forêt du Mans suscite quelques difficultés d’interprétation diagnostique. La discussion du problème ne dépasse pas cependant des limites assez étroites et assez précises. D’une part, cet épisode, par plus d’un point, ressemble aux accès ultérieurs : agitation motrice et psychique, déjà évidente les jours précédents, tendances élastiques très violentes, telles qu’on les retrouvera, d’une manière invariable, dans toutes les autres crises. Mais, par ailleurs, on voit revenir, dans la description de cet accès par les contemporains, des termes tels que : fièvre et chaude maladie, qui rappellent certains éléments de l’affection d’Amiens. En dehors des symptômes d’excitation, qu’on peut rapporter à la manie, le tableau morbide par certains traits ressemble singulièrement à la crise hallucinatoire, anxieuse et désordonnée des épisodes délirants subaigus, d’origine toxique : les troubles sensoriels, les terreurs, la fugue, la chevauchée furieuse contre des ennemis imaginaires, l’inconscience, la fièvre, l’épuisement consécutif allant jusqu’au collapsus, et enfin l’amnésie ultérieure des faits de la crise, représentent les symptômes classiques des accidents cérébraux subaigus qui surviennent au cours des psychoses toxiques, à forme confusionnelle, et tels qu’on peut les observer dans l’alcoolisme, l’insolation, le surmenage, etc. C’est le mérite d’A. Brachet d’avoir insisté sur l’importance diagnostique de cet élément de confusion mentale, jusqu’alors méconnu dans la folie du Roi par les aliénistes eux-mêmes. On conçoit qu’un tel accès, survenant après celui d’Amiens, ait pu donner à cet historien l’impression d’un état confusionnel continu avec paroxysmes, d’une sorte de confusion mentale à répétition. Mais les prodromes mêmes de cet accès, aussi bien que son évolution ultérieure, semblent prouver que, dans le tableau morbide, deux ordres de symptômes se sont superposés et comme enchevêtrés. Cette association clinique d’éléments maniaques et confusionnels s’explique par la prédisposition à la manie que démontre la biographie du Roi, et, d’un autre côté, par des conditions accidentelles d’auto et d’hétéro-intoxication, dont il est difficile de préciser l’importance et la nature, mais qu’on peut, selon toute vraisemblance, rapporter à la fatigue, la chaleur et l’insolation, et peut-être aussi à un appoint éthylique : on sait, en effet, que Charles VI était buveur, et il est probable que, par ce jour de grande chaleur, il avait, sous l’influence de l’excitation maniaque, commis quelques excès de boisson.
La série des accès suivants présente une symptomatologie plus franche, dégagée de tout élément confusionnel, et qui justifie pleinement l’opinion de tous les aliénistes sons exception, qui ont porté sur la maladie du Roi le diagnostic d’excitation maniaque. Agitation psychique et motrice, cris, chants, gestes obscènes, tendances élastiques particulièrement développées, voilà bien le tableau de la fureur maniaque, telle que l’ont décrite les plus anciens auteurs.
Cette manie possède un autre caractère, qui avait frappé les contemporains, et dont les travaux de Baillarger et de Falret devaient rendre l’interprétation facile à des aliénistes tels que Moreau de Tours et Legrand du Saulle : ce caractère, c’est l’intermittence. La folie du Roi présente tous les traits de la manie intermittente : début et cessation brusques, répétition monotone et presque identique des mêmes accidents, intervalles de lucidité relative, pendant lesquels subsistent de l’instabilité de l’humeur, des désordres psychiques multiples et transitoires, sans affaiblissement intellectuel véritable, évolution plutôt vers la chronicité que vers la démence, et, au bout de trente années, malgré la fréquence croissante d’accès presque subintrants, conservation remarquable de la conscience, de la critique personnelle et du jugement.
Mais la maladie ne se réduit pas à de la manie intermittente. On y trouve, survenant également par accès, les éléments de la dépression psychique : abattement, tristesse, craintes, mutisme, inertie psychique et motrice, idées délirantes pénibles. Ces symptômes, d’ordre mélancolique, semblent avoir prédominé au cours de l’accès de 1405. Il est même probable que ces éléments d’excitation et de dépression se sont souvent associés dans le tableau morbide des mêmes crises, réalisant ainsi le syndrome de l’état mixte, dont il est intéressant d’entrevoir ici l’observation rétrospective. Ainsi l’interprétation du cas individuel de Charles VI bénéficie des progrès que la notion nouvelle des états mixtes, formulée par Kraepelin, et vulgarisée en France par Deny et Camus, a introduits en psychiatrie.
En résumé, le diagnostic de la folie de Charles VI peut, dans l’état actuel de nos connaissances, se formuler dans les propositions suivantes :
Déséquilibration constitutionnelle de l’émotivité et de la volonté. Psychose intermittente, à prédominance d’accès maniaques, avec états mixtes. Apparition épisodique, à la suite d’incidents infectieux ou toxiques, de crises confusionnelles et anxieuses, de courte durée, dont les éléments se sont combinés à ceux de l’excitation maniaque. C’est par cette association morbide que s’explique, dans sa symptomatologie complexe et dramatique, la scène fameuse de la forêt du Mans.
Ainsi, grâce aux acquisitions récentes qu’elle a réalisées dans le domaine des psychoses toxiques et de la folie intermittente, la Psychiatrie moderne peut reconnaître, dans la riche documentation des chroniqueurs et des textes d’archives, les éléments familiers de son observation quotidienne, et s’efforcer de résoudre le problème historique de la folie de Charles VI. »